L’arrêté du 24 janvier 2022 modifie l’arrêté du 23 août 2021 relatif à l’échelonnement indiciaire des AESH.

  • Le premier échelon passe à l’indice brut 371, correspondant à l’indice majoré 343.
  • Le second échelon passe à l’indice brut 378, correspondant à l’indice majoré 348.

 

Voici désormais la grille de rémunérations de référence pour les AESH :

ÉCHELON INDICE BRUT

(IB)

INDICE MAJORÉ

(IM)*

11 505 435
10 493 425
9 478 415
8 463 405
7 450 395
6 437 385
5 422 375
4 404 365
3 388 355
2 378 348
1 371 343

                                                                                                             * indice de rémunération

 

Quatre mois après sa mise en place, la nouvelle grille de rémunération des AESH a déjà été modifiée deux fois suite au relèvement du traitement minimum dans la Fonction publique. Le SNUipp-FSU avait déjà alerté et dénoncé ce tassement prévisible lors des groupes de travail.

 

La rémunération des AESH n’est pas à la hauteur du service que ces agent-es apportent au bénéfice de l’école inclusive et de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Ils et elles pâtissent à la fois de temps de travail très bas et d’indices de rémunération au minimum de la Fonction publique. Selon l’INSEE, on est considéré comme pauvre en France quand on perçoit des revenus mensuels inférieurs à 885 € ou 1 063 €, selon qu’on utilise le seuil de pauvreté fixé à 50% ou 60% du niveau de vie médian. Si le ministère a refondu la grille de rémunération, ce coup de pouce reste bien insuffisant ! Au mieux les AESH peuvent espérer voir leur salaire augmenter de 100 points d’indice pour toute une “carrière”, ce qui correspond à une augmentation de… 233 € pour une AESH travaillant à 62% ! Quant aux indices de bas de grille, ils seront une nouvelle fois rattrapés par la hausse du SMIC dans les prochains mois ! Pour le SNUipp-FSU, le ministère doit s’engager dans une réelle amélioration des salaires. Cela passe à la fois par un cadre de rémunérations plus ambitieux et une augmentation des temps de travail. Il est urgent d’en finir avec l’insupportable précarité des AESH !