Présent-es : M. Barthélémy (IA-DASEN), M. Artaud (IENA), 1 IEN (Mme Dupin) (Poitiers Nord), Directeur Vie Scolaire (DVS), Mme Rivière (resp cellule d’appui administratif), 8 directeur-trices choisi-es par les IEN, 1 SNUipp-FSU, 1 UNSA

Note d’ambiance : Ce groupe de travail départemental sur la direction d’école, qui avait été repoussé avant les vacances de février, s’est réuni à 10h00 au rectorat de l’académie de Poitiers.
Mr Barthélémy s’est présenté comme ancien chef d’établissement, « capable de s’adapter » et avec qui « on peut se dire les choses » (je cite).

Introduction

Il indique qu’il est bien conscient que l’on vit dans un contexte très difficile avec, peut-être, un pic derrière nous (janvier et février très compliqués). Il remercie le travail des équipes et des directions d’école dans ce contexte, avec énormément de sollicitations.
Les directeurs présents mettent l’accent aussi sur les problèmes des réseaux manquants (RASED), la relation avec les familles qui s’est tendue, la nécessité de reconstruire avec elles.
Le SNUipp-FSU confirme ces grandes difficultés qui ont engendré une très grande lassitude et fatigue chez nombre de collègues, même expérimentés. Les équipes et les directions ont souffert et ont besoin de prioriser les demandes.

Point de situation sur la gestion de la crise

Grosse inquiétude partagée par tous y compris par nous et le DVS. Tour de table où chaque directrice et directeur exprime sa lassitude, la fatigue de son équipe, le peu de relai, le manque de bienveillance parfois de la hiérarchie et les demandes réitérées de retour de documents.

Après 59 protocoles et autant de semaines à gérer cette crise sanitaire, les équipes sont fatiguées, usées et les directions d’école éreintées. Il a fallu gérer la colère de certains parents qui ne comprenaient pas ces changements incessants, les remplacements non assurés, les impossibilités de prendre leurs enfants, etc.
A noter toutefois que cette crise aura rapproché les parents d’élèves de la réalité très difficile du quotidien des équipes.
Et à peine la crise sanitaire s’estompe (on note toutefois des cas de covid encore : exemple à Montamisé maternelle avec 19 cas positifs cette semaine !), il faut gérer l’angoisse liée à la guerre en Ukraine. L’éventualité de l’arrivée d’enfants ukrainiens, quoique bien sûr très admise, inquiète les équipes qui se sentent par avance démunies en termes de moyens d’accueil adéquats – un simple mail avec envoi à des directives UP2A ne suffit pas, fut il accompagné de liens vers le CASNAV. Mr Barthélémy reconnaît que c’est peu mais ils n’ont pas plus de moyens humains. Il indique que les circonscriptions vont être informées et qu’elles seront relais. Le SNUipp-FSU 86 a écrit au DASEN pour obtenir des moyens pour la prise en charge des enfants réfugiés ukrainiens (à lire ici)

Aide administrative dans les écoles (médiateurs LAC et 3 ALAC)

Des appuis initialement prévus pour les circonscriptions sont devenus des appuis administratifs pour les directeurs-trices qui peuvent venir réaliser toutes sortes de tâches administratives dans les écoles.
Il y a actuellement 16 personnes désignées appelées “LAC” ou “3ALAC”.
Pour en bénéficier, il faut faire une demande auprès IEN, CPC, ou directement à la cellule d’appui au 0516526980 / covidappui86@ac-poitiers.fr ou encore en adressant votre demande au DVS Stéphane Bocquier Stephane.Bocquier@ac-poitiers.fr.
⇒ des plannings ont été mis au point pour que les médiateurs soient positionnés sur un des jours de décharges des directrices et directeurs, sauf avis contraire de leur part .

Le SNUipp-FSU rappelle que la demande réitérée pour épauler efficacement les directions d’école consiste à recruter des aides pérennes et formées type EVS comme cela se pratiquait avant. Il réitère cette demande car une personne arrivant ponctuellement doit à chaque fois être à nouveau “pilotée” sur un temps déjà manquant.
Cette aide, quoique saluée pour ce qu’elle est, n’est pas vraiment adaptée aux besoins quotidiens dans les écoles, ne serait-ce que d’avoir quelqu’un en permanence pour répondre au téléphone. Il rappelle aussi que bien souvent il n’y a qu’un seul poste informatique dans les bureaux de direction et que les tâches informatiques ne sont pas toujours possibles pour deux personnes !
Enfin, il est sidérant de voir que malgré les nombreux cris d’alarme des directrices et directeurs d’école, malgré les nombreux mails pour dénoncer nombre de situations alarmantes (mails ou via le Registre de Sécurité et de Santé au Travail) il n’y ait eu si peu de réponse de l’administration.

Régime de décharges à la rentrée 2022

Point abordé uniquement en toute fin de séance, sur la demande des syndicats présents.
Le SNUipp-FSU a rappelé l’importance des décharges exceptionnelles et a demandé de ne pas les oublier en juin.
On a rapporté le problème récurrent des journées de décharge des écoles de 3 classes ou moins. Mr Artaud a reconnu qu’il y avait un problème. Il va faire le point avec les écoles et tâcher d’y remédier.

Formation initiale et continue (point d’étape)

Tout le monde s’accorde pour dire que nombre de formations ont été annulées. Mr Artaud assume et le déplore mais le contexte sanitaire l’a imposé.

Le SNUipp-FSU rapporte le manque de formation « qui sert réellement » en matière de gestion des Premiers Secours par exemple. Mr Artaud indique que là aussi il y avait des formations aux « gestes qui sauvent » mais qui ont été annulées en raison du contexte sanitaire.

Il est fréquent que les informations de formations parviennent de la veille pour le lendemain. En outre, elles ont lieu hors temps scolaire (le mardi soir ou le mercredi après-midi) et le SNUipp-FSU continue à réclamer de la formation appropriée de qualité sur le temps scolaire.
Actuellement, les directrices et directeurs d’école reçoivent des convocations de formation pour renseigner ADAGE et inscrire leur école au projet PHARE, ils doivent s’occuper d’Affelnet pour les CM2, préparer les classes pour l’an prochain, finaliser les projets actuels et préparer les suivants. En outre, est demandé de se former dans l’hypothèse d’accueil d’enfants ukrainien… Le SNUipp-FSU demande à prioriser ce qui est nécessaire et de décharger les directrices et directeurs de tout le reste.

Questions diverses

Dispositif « évaluations d’école » : Mr Artaud rapporte qu’en raison de la situation particulière actuelle, il n’y aura finalement qu’une seule évaluation d’école par département d’ici la fin de cette année scolaire.

Problèmes ASH : il est prévu d’aborder ce point avec l’IEN ASH lors de la prochaine commission direction.

pour le SNUipp-FSU 86, Philippe Gilg