L’administration a communiqué le montant de la part variable REP+ selon les établissements en CTA pour l’année 2021/22 qui a été versée sur la paye de février. Pour rappel, le montant est le même pour l’ensemble des personnels d’un même établissement et le texte (lien vers un article explicatif)  impose le rectorat à ne pas attribuer la même somme aux personnels :

  • 25% au plus des agent-es concerné-es d’une académie recevront 600€ net (702€ brut)
  • 50% recevront 360€ net (421€ brut)
  • au moins 25% recevront 200€ net (234€ brut)

Le SNUipp-FSU est opposé à ce type de prime qui est à l’encontre de la logique de réseau et met en concurrence les écoles et les établissements d’un même réseau.

Le SNUipp, au sein de la délégation FSU/CGT Educ’Action qui est majoritaire au CTA de l’académie de Poitiers, est intervenu en CTA pour dénoncer plusieurs aspects.

Des critères spécifiques pour 2021/22

Pour l’année 2021/22, qui est une année transitoire car l’évaluation a eu lieu que de juillet à décembre 2021, les montants attribués sont regardés en fonction de la continuité pédagogique en regardant les dispositifs vacances apprenantes, devoirs faits, cordées de la réussite.

La délégation FSU/CGT Educ’Action a remis en cause ces critères car :

  • ces critères sont trop restrictifs et quantitatifs.  Ainsi, ils écartent des agent-rs de fait et ils ne peuvent pas être appliqués à toutes les écoles et tous les établissements.
  • Plus les élèves sont inscrits à ces dispositifs, plus les agent-es ont une meilleure prime. Ces taux ne permettent pas d’apprécier la réelle implication des équipe.
  • Evaluer des personnels sans les informer sur quoi ils/elles seront évalué-es est un choix de méthodologie très discutable.
  • Ces critères s’appuient sur des dispositifs hors temps scolaires ce qui peut être discriminant, en particulier pour les femmes au regard des statistiques nationales sur la répartition des tâches domestiques.
  • Ces critères sont déconnectés de la continuité pédagogique dans le contexte de crise sanitaire que nous subissons.

 

Montants attribués aux personnels selon les lieux d’affectations en 2021/22

 

Charente :

  • CLG ROLLAND SOYAUX : 200 €
  • SEGPA ROLLAND SOYAUX : 360 €
  • CLG M PALLET ANGOULÊME : 200 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE CEZANNE/RENOIR : 600 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE M. CURIE : 600 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE ST-EXUPERY : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE AUGUSTE RENOIR : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE CHARLES PEGUY : 360 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE CELESTIN FREINET : 360 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE EDOUARD HERRIOT : 360 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE JEAN MONNET : 600 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE JULIE-VICTOIRE DAUBIE : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE CHARLES PERRAULT : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE PAULINE-KERGOMARD : 360 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE ALAIN FOURNIER : 600 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE PAUL ELUARD : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE ALAIN FOURNIER : 360 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE ALBERT UDERZO : 360 €

 

Charente-Maritime :

  • CLG MENDES-FRANCE : 200 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE MARIE MARVINGT : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE D’APPLICATION JEAN BART : 600 €
  • ECOLE ELÉMENTAIRE D’APPLICATION JEAN BART : 600 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE LES GRANDES VARENNES : 360 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE CLAUDE NICOLAS : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE LES GRANDES VARENNES  : 360 €
  • ECOLE ELEMENTAIRE PUBLIQUE LOUIS GUILLET  : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE LOUIS GUILLET  : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE LALEU  : 360 €
  • ECOLE MATERNELLE PUBLIQUE CLAUDE NICOLAS : 360 €

 

Vienne :

  • CLG CLG G-SAND : 360 €
  • SEGPA SES G-SAND : 360 €
  • ECOLE LAVOISIER : 360 €
  • ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE LAKANAL – LITTRE : 600 €
  • ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE MAURICE CAREME : 200 €
  • ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE JACQUES PREVERT : 200 €

 

PSY EN 

  • 16-17-86  – PSYEN  : 360 €.

La délégation FSU/CGT Educ’Action a fait remonter les réactions des personnels qui face à cette prime variable, nous ont fait remonter qu’ils/elles se sentaient désabusé-es, blessé-es, énervé-es et frappé-es d’incompréhension face à cet arbitrage qui leur semble en partie bien subjectif de la part du rectorat et qui ne va aucunement dans le sens de cohésion entre équipes qui est pourtant indispensable en éducation prioritaire.

Les remplaçant-es rattaché-es aux écoles touchent la prime de l’établissement de rattachement, qu’ils/elles y exercent ou pas.

Les collègues à temps partiel ou en postes fractionnés, touchent la prime au prorata de leur exercice dans les établissements.

 

Et pour 2022/23 ?

La période concernée par la prise en compte de l’engagement sera sur l’ année scolaire complète avec une mise en paiement sur la paye d’août 2023.

Les critères d’appréciation seront définis par la circulaire du 30-06-2021 :

  • climat scolaire,
  • temps collectif formation,
  • concertation,
  • accompagnement scolaire.

La FSU/CGT Educ’Action a demandé qu’un groupe de travail avec les organisations syndicales soit mis en place.

Commentaire du SNUIpp-FSU

Alors que le ministère annonce vouloir développer et renforcer les collectifs de travail, il a créé une mise en concurrence des écoles et du collège au sein d’un même réseau d’éducation prioritaire renforcés et au sein d’une même académie. La répartition imposée des montants de la prime ne fait que créer des injustices et des incompréhensions, des concurrences entre écoles, entre écoles et collèges, qui jusque-là travaillaient ensemble, d’autant qu’aucun mécanisme garantissant la transparence et l’équité de traitement n’est prévu.

Les collectifs de travail sont nécessaires et existent ; ils doivent être soutenus. Les personnels exerçant en éducation prioritaire ont besoin de temps et de conditions de travail améliorées. Ces collectifs sont pluriprofessionnels : c’est pourquoi la FSU demande l’extension de la prime REP+ existante aux différentes catégories de personnels (CPC, AESH, AED, etc.) qui n’en sont toujours pas bénéficiaires.