Pour mettre un terme à la spirale de stigmatisation et de dévalorisation de l’ensemble des personnels de la fonction publique et refuser de subir une année blanche en matière salariale, les organisations syndicales décident d’une journée de mobilisation le 19 mars prochain et les appellent à se mobiliser par tous moyens y compris la grève.

Intention de faire grève à envoyer à son IEN avant samedi 16 mars minuit ! 

Les raisons de la grève pour le 1er degré

De nouvelles économies sur le dos des services publics

Suite à des prévisions de croissance à la baisse, Bruno Lemaire, ministre de l’économie, a annoncé une réduction de 10 milliards d’euros des dépenses. Un choix politique qui va peser sur les politiques sociales, dégrader le service public particulièrement dans l’éducation. D’autres choix budgétaires sont indispensables et possibles. Mais le gouvernement se place contre le pays alors même que les réponses des personnels à la campagne J’alerte, lancée par la FSU-SNUipp, ont montré à quel point la question des moyens pour améliorer les conditions de travail est centrale pour les personnels.

Salaires : aux abonnés absents

Les augmentations des dernières années n’ont pas suffit à gommer l’inflation, ni à rattraper 20 ans de déclassement salarial, pas plus qu’à offrir un niveau de vie digne aux AESH. Pire, le Ministère a proposé un “travailler plus pour gagner plus” inacceptable avec le Pacte. Cet état de fait incontestable ne trouble pas l’exécutif qui, par la voix du Président, avance dans sa volonté de développer la rémunération au mérite. A l’opposé de ce que veulent les personnels : une augmentation immédiate des salaires par la hausse du point d’indice.

“Choc des Savoirs”, c’est toujours non

Si la Ministre a annoncé un recul sur les groupes de niveaux, elle a par contre aussi affirmé que tout le reste était maintenu : labellisation de manuels, modification des programmes, évaluations standardisées systématisées, , redoublements et stages de remise à niveau … Toutes ces mesures ne résoudront pas les problèmes des élèves bien au contraire : elles renforcent les inégalités scolaires, exacerbant la question de l’origine sociale dans la réussite à l’École.
Elles constituent aussi de véritables atteintes à la liberté pédagogique des PE qui y voient une perte de sens totale de leur métier en les dépossédant de leur expertise pédagogique
Il s’agit bien au final d’une attaque centrale contre l’école émancipatrice que la FSU-SNUipp défend.

Le Ministère doit entendre

102 alertes sociales en Novembre, plus de 4000 témoignages de souffrances en quelques semaines, une grève très largement suivie le 1er Février, des mobilisations contre la carte scolaire importantes partout en France, un mouvement d’ampleur en Seine St Denis … Il est temps que l’exécutif revienne à la raison et réponde aux revendications des personnels de l’Education Nationale.

Les revendications 1er degré

La FSU-SNUipp appelle à se saisir massivement du 19 mars et à exiger

Des moyens pour un service public d’éducation de qualité

  • – L’annulation immédiate des suppressions de poste
  • – Des moyens pour l’inclusion : augmentation des places en ESMS comme en Ulis et un vrai statut pour les AESH
  • – La mise en place d’un plan triennal de recrutement pour abaisser les effectifs, sanctuariser les postes de remplacements, reconstituer les Rased/PDMQDC et recruter un nombre d’AESH formés et sous statut à la hauteur des besoins

Du respect pour les personnels

  • – Une augmentation de 300 euros net mensuels immédiatement et sans contrepartie pour les PE et les AESH
  • – D’autoriser les personnels à s’absenter avec traitement pour les RDV médicaux et les obsèques
  • – Une redéfinition du temps de travail (prise en compte des 20 min et du travail invisible…) pour en alléger la charge, et aller vers un temps complet pour les AESH

Contre le « choc des savoirs » et pour une autre politique éducative

  • – Pour le maintien de la liberté pédagogique : non imposition des manuels, des démarches pédagogiques et abandon des évaluations nationales
  • – Pour le droit à 18 demi-journées par an de formation continue choisie sur temps de classe

 

Communiqués intersyndicaux

Intersyndicale nationale Fonction Publique

https://fsu.fr/urgence-salariale-dans-la-fonction-publique-toutes-les-organisations-syndicales-appellent-a-la-mobilisation-le-19-mars/ 

Intersyndicale nationale éducation

https://www.snuipp.fr/system/resources/W1siZiIsIjIwMjQvMDMvMDgvNHZibXB6Z2s4cF9Db21tdW5pcXVlX0lTXzE5MDMyNF8xXy5wZGYiXV0/Communique%CC%81%20IS%20190324%281%29.pdf

 

 

Qui peut faire grève ?

L’ensemble des professeur-es des écoles, psyEN et AESH ont le droit de faire grève : les adjoint-es comme les directrices-teurs, les enseignant-es spécialisé-es, les enseignant-es en stage, les titulaires, les non-titulaires, les stagiaires INSPE, les professeur-es des écoles recruté-es sur liste complémentaire, les conseiller-es pédagogiques, les AESH…  Les seuls personnels n’ayant pas le droit de grève sont les chef-fes d’établissement du second degré.

Lorsqu’un préavis de grève a été déposé, toute personne exerçant des fonctions d’enseignement dans une école, doit déclarer au moins 48 heures avant la grève son intention d’y participer. La personne qui participerait à un mouvement de grève sans s’être préalablement déclarée gréviste encourrait une sanction disciplinaire. En revanche, la personne qui aurait fait connaître son intention de participer au mouvement de grève peut librement y renoncer.

Attention, UNIQUEMENT POUR LES PERSONNELS NON CHARGÉ·ES DE CLASSE le jour de la grève (Rased, Conseiller·ères péda, ULIS, directeur-trice en décharge etc), aucune déclaration d’intention de faire grève est nécessaire.

Intention de faire grève pour réussir cette mobilisation !

Intention à envoyer à son IEN avant samedi 16 mars minuit pour la grève du mardi 19 mars.
Parlez-en en équipe pour décider ensemble de faire de cette journée une réussite !
Monsieur /Madame l’Inspecteur,

Je vous informe de mon intention de participer au mouvement de grève du 19 mars 2024 à partir de 9h. Ceci est une déclaration d’intention qui ne présage en rien de ma participation effective à ce mouvement. Conformément à la loi, je vous rappelle que cette lettre « est couverte par le secret professionnel et ne peut être utilisée que pour l’organisation du service d’accueil » (article L133-5).

Le …..

Nom :

Prénom :

Affectation :

Adresse des circonscriptions

Circonscription Centre Vienne ASH ienp2.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Châtellerault iench.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Lencloitre ienlencloitre@ac-poitiers.fr
Circonscription de Montmorillon ienmo.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Est ienp3.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Nord ienpnord@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Ouest ienp1.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Sud-Vienne ienp5.ia86@ac-poitiers.fr

Pour rappel, la FSU-SNUipp 86 invite les collègues à envoyer leur intention de grève, même s’ils/elles ne sont pas grévistes, pour montrer leurs préoccupations aux thématiques de cette journée : conditions de travail, postes, salaires….

Les chiffres dans votre école ?

Indiquez-nous votre participation en remplissant ce formulaire : 

https://mobilisation.snuipp.fr/86/en-greve-et-dans-l-action-le-19-mars

 

Programme de la mobilisation du 19 mars

Manifestation Poitiers : 14h départ Cité judiciaire, arrivée Préfecture

Informations aux parents

Les enseignant-es grévistes informent par écrit les familles, si possible au moins 48 heures avant, qu’il n’y aura pas classe.

Une lettre aux parents pour expliquer les raisons de la grève peut être donnée aux parents, soit en main propre, soit sous pli cacheté pour que les élèves ne puissent la lire.

Exemple de modèle à adapter :

Chers parents,

Mardi 19 mars, nous serons en grève pour défendre la Fonction Publique et l’École en particulier. Nous savons à quel point les services publics sont importants pour l’ensemble de la population.

Malgré de grandes déclarations, les choix qui sont faits vont dégrader ces services publics. Aucune hausse de salaire n’est prévue, alors que nous constatons que les métiers de la Fonction Publique attirent de moins en moins de candidat.es. A titre d’exemple, les salaires dans l’Education Nationale sont nettement en-dessous de la moyenne des pays européens.

Le gouvernement annonce 10 milliards d’économies dont près de 600 millions de moins pour l’école publique. Moins de moyens pour l’éducation, ce sont des fermetures de classes, des effectifs surchargés, un manque de remplaçant.es, une inclusion sans les moyens suffisants, c’est-à-dire des conditions d’apprentissage pour les élèves, qui vont continuer de se dégrader.

Ces choix confirment les orientations prises par le gouvernement depuis des années : toujours moins d’écoles, moins de santé, moins de protection sociale, moins de protection de l’environnement, moins de services publics.

Pourtant il est possible de financer les services publics en taxant davantage les bénéfices records des grandes entreprises et les catégories sociales les plus riches.

Nous demandons les moyens d’exercer notre métier correctement, au service de la réussite de tous nos élèves.

C’est pour cela qu’à l’appel d’une très large intersyndicale, nous serons en grève le mardi 19 mars.

 

Après la grève, procédure salaire

Pour les retenues de salaire, il appartient à l’Administration de faire la preuve de la participation à la grève. Ainsi les grévistes, quelle que soit leur fonction, ne répondent à aucune enquête, ne s’inscrivent sur aucune liste, ne signent quelque état que ce soit.
Les directeurs et directrices n’ont à accomplir aucune tâche administrative particulière à ce sujet, sinon transmettre les documents de l’Administration aux non-grévistes qui les gèrent eux-mêmes. Ils ne certifient rien.

Pourquoi cette démarche ?
Entre 1934 et 1939, lors des grèves de la Fonction Publique, des listes de grévistes ont été établies et signées par les grévistes eux-mêmes.
Entre 1940 et 1944, sur la base de ces listes, un certain nombre de fonctionnaires ont été inquiétés par les gouvernants et les occupants de l’époque, ce qui a provoqué révocation et déportation.
Dès la fin de la guerre, la vigilance syndicale a donc été renforcée, afin que ces faits ne se reproduisent : les grévistes ne remplissent et ne signent aucun document. Cette consigne demeure.