Depuis la circulaire ministérielle du 25 août 2020, chaque département réunit, au minimum une fois par trimestre, un Groupe Départemental des Directeur-trices d’École (GDDE), afin de systématiser les échanges entre pairs pour évoquer les problèmes communs et trouver des solutions applicables.
Présent-es : Mme Alcindor (IA-Dasen), M. Gay (IEN Adjoint à la Dasen cité en A-Dasen), M. Bocquier (DVS), 10 directeur-trices (Aslonnes, Civaux, Châtellerault Prévert, Jaunay-Marigny Paul Eluard, Mignaloux Beauvoir mat, Neuville Bellefois, Orches, Poitiers St Exupéry, Saint Benoit Ermitage élém, Vernon,), 1 FSU-SNUipp 86, 1 FO, 1 SE-UNSA
Sommaire
Point de situation / Tour de table
Comme à chaque GDDE, un tour de table a eu lieu où les collègues directeur-trices ont fait remonter leurs problématiques dans l’exercice de leur fonction.
Tou-tes se sont dit épuisé-es dès cette rentrée, entre les nouveaux programmes, les évaluations nationales à tous les niveaux, les webinaires, les réunions, les formations filles-maths, le nouvel intranet… Ceci est d’autant plus difficile pour les directeurs-trices de Poitiers qui, du fait de la cyber-attaque, n’ont pas eu la possibilité de travailler à l’école.
La FSU-SNUipp avait consulté la profession et déjà fait remonté ce constat à l’IA-Dasen par écrit en amont du GDDE pour demander des mesures d’aides, d’accompagnement et d’allègement pour les tâches liées à la direction.
L’A-Dasen reconnaît l’augmentation de la charge de travail mais précise qu’il faut travailler en équipe (aide du RASED pour les évaluations nationales par exemple..). Elle conseille aux directeurs-trices d’investir les adjoint-es de missions spécifiques sur lesquelles ils et elles pourront monter en compétences….
Les directeurs-trices présent-es réclament aussi la mise en place d’outils facilitant leur travail, comme par exemple l’accès de chaque collègue à ONDE pour sa propre classe, l’accès à ADAGE, à l’application des sorties, des intervenants extérieurs….
Les directeurs demandent à être informés des visites des PEMF et des formateurs-trices, ainsi que des rendez-vous de carrière des collègues de l’école. La demande est aussi faite de recevoir à l’issue du mouvement le nom des collègues nommé-es. L’A-Dasen précise que ce n’est pas aux directeurs d’appeler la DPE5, mais aux circonscriptions qui devront ensuite informer les écoles.
La FSU-SNUipp est intervenue au sujet de la disparition de l’allègement des 9h d’animations pédagogiques.
L’A-Dasen a rappelé que l’administration doit ce temps aux directeurs pour de la formation, comme pour tout collègue. Elle propose au GDDE de réfléchir à une façon de récupérer ses 9 heures sous une autre forme. Par exemple, les remplaçants non occupés en début d’année pourraient apporter du temps de décharge supplémentaire. Cette année, ils ont aussi aidé à l’accueil des PS.
Le calendrier des 12 jours de décharges des petites écoles n’est pas encore finalisé partout. L ‘A-Dasen s’engage à faire accélérer les choses.
Selon les circonscriptions, lors des demandes d’aide au RASED, certains exigent la mise en place d’un PPRE avant de faire une fiche, d’autres non. L’A-Dasen rappelle qu’il n’y a pas besoin de PPRE pour demander l’aide d’un psychologue. Les membres du RASED peuvent aussi aider à la rédaction du PPRE. ce dernier doit être succinct (une page recto-verso max).
Concernant les PAP, ce sont désormais les médecins traitants des enfants à besoin qui les initient, et non plus les médecins scolaires.
Fonctionnement du GDDE
Des membres du GDDE vont se déplacer sur le territoire pour animer des réunions avec les autres directeurs-trices. Cette année, ce sera sur Poitiers Ouest et Lencloitre.
Prochaines dates du GDDE : 5 décembre à Orches, 23 janvier à Châtellerault Prévert, 3 avril à Aslonnes et 5 juin à Poitiers St Exupéry.
Un règlement intérieur du GDDE doit être réalisé, fixant notamment les durées de mandats, les conditions de renouvellement, le quorum…
Formation des directeur-trices
Le plan de formation des directeur-trices (formation LADE, formation des “faisant fonction”, formation continue) avait été annoncé en conseil de formation le 12 juin (lien vers le CR).
L’A-Dasen annonce que la journée de formation continue des directeur-trices sur la gestion de crise se tiendra … pendant les vacances, sur la base du volontariat. Cela est rendu possible par une formation obligatoire depuis 2019 et donne droit à une indemnité de 20e brut / heure. Retrouvez notre article sur la formation continue pendant les vacances sur ce lien.
La FSU-SNUipp rappelle que l’administration DOIT deux jours de formation continue aux directeur-trices, sur leur temps de travail, par an : cf l’article 1 de la circulaire du 25/08/2020 : « C’est pourquoi, dès cette année scolaire, les autorités académiques veilleront à ce que tout directeur d’école bénéficie au minimum de deux jours de formation au cours de l’année ». La FSU-SNUipp 86 incite tou-tes les collègues à réclamer ce temps !
Formation initiale 2025/26 : 17 collègues dont 16 faisant-fonction.
Tutorat
Le tutorat de direction est cadré dans la circulaire n° 2014-164 du 1-12-2014.
“ Les directeurs d’écoles nouvellement nommés bénéficient d’un tutorat, assuré par un directeur d’école expérimenté, et rémunéré pour cette fonction. La mission de tuteur s’inscrit dans le cadre de l’article 3 du décret n° 89-122 du 24 février 1989 précité aux directeurs d’école. Il s’agit donc d’une mission volontaire pour laquelle un directeur est sollicité par l’IEN chargé de la circonscription. Les directeurs acceptant cette mission bénéficient, en tant que de besoin, d’une formation à l’observation et l’analyse des pratiques professionnelles, proposée par les plans académiques de formation.”
L’indemnité en lien avec l’activité de tutorat des néo-directrices et néo-directeurs, d’un montant de 320 €/an est versée annuellement, en fin d’année scolaire (en général sur la paye d’août), après service fait.
Les faisant-fonction ne seront plus tutoré-es mais bénéficieront d’un « compagnonnage »(… terme nouveau pour éviter le versement de la prime ?). Elles/Ils ont aussi 4 jours de formation dont 3 en présentiel (le 26 août, volontariat rémunéré) et 6 fois une heure de visio de janvier à juin sur des thèmes “de saison”.
Plan Filles et Maths
Dans toutes les écoles avant le 15 septembre, l’ensemble des PE devait bénéficier de deux heures de sensibilisation aux biais de genre en mathématiques animées par les directeurs et directrices d’école. Les directeurs-trices se sont étonné-es de cette “urgence”. L’A-Dasen a dit que c’était un ordre du ministère et ce temps devait être une initiation, un élément déclencheur pour réfléchir à ce sujet.
Pour la FSU-SNUipp, si les ressources sont intéressantes, la mesure est insuffisante et montre un détournement du rôle de la direction d’école.
Pour la FSU-SNUipp, pour que cette mesure ne se limite pas à un effet d’annonce, une solide formation des PE est indispensable. Elle doit être réalisée par des formateurs et formatrices et doit être programmée sur le temps de travail des PE. De plus, pour permettre une réelle transformation des pratiques enseignantes, cette sensibilisation concernant les biais de genre devrait concerner l’ensemble des disciplines et pas seulement les mathématiques.
retrouvez l’article de la FSU-SNUipp sur ce lien
Fiche outils
Pilotage pédagogique
Elle sera rédigée au niveau académique. Le département 16 a déjà impulsé le travail.
La FSU-SNUipp fait le constat que « le pilotage pédagogique », élément central du nouveau référentiel métier, est une attaque majeure portée au fonctionnement collectif de l’école. Il dénature les missions des directeurs·rices, dépossède les conseils des maîtres·ses de leurs prérogatives et remet en question la professionnalité enseignante.
Sanctions à l’école
Une fiche est présentée. Elle est à finaliser sur la partie “risques et limites de la sanction” et sera prochainement diffusée.
DUERP simplifié
Mme Martinière, Conseillère de prévention, avait envisagé de constituer un comité de pilotage en 2025/2026 dans le cadre d’un projet d’expérimentation d’un document unique à l’échelle de la DSDEN. Concrètement, il s’agirait d’établir un DUER « départemental » qui viendrait répondre à la nécessité de renseigner le document et soulager les directeurs de cette mission jugée fastidieuse.
Le calendrier prévisionnel se décline comme suit :
- Octobre 2025 : constitution du comité de pilotage
- Novembre 2025/ janvier 2026 / mars 2026 : réunion du groupe de travail
- Avril 2026 : validation Dasen
- Mai 2026 : présentation aux IEN et assistants de prévention
- Rentrée 2026 : mise en œuvre du document unique simplifié
Un point d’étape sera présenté à chaque GDDE.
Service civique
L’année dernière 2024/2025, 69 contrats avaient été signés.
Cette année 36 contrats ont seulement été possibles (restriction budgétaire) : 32 en écoles, 3 en collèges (sur projets spécifiques) et un poste au CRED.
La priorisation est mise sur les écoles “rurales “
Pour la FSU-SNUipp, chaque école doit être dotée d’un emploi d’aide à la direction et au fonctionnement, dont la quotité dépendra du nombre de classes, de dispositifs spécialisés et de la configuration des locaux. Ce personnel sur emploi statutaire doit être formé avant sa prise de fonction et ses missions encadrées : gestion des entrées / sorties, aide administrative, gestion des bibliothèques.
PACTE
Les IEN ont déjà contacté les écoles. Cela va bientôt s’ouvrir. Les premières missions seront sur les stages de réussite des vacances d’automne. Chaque unité de compte pacte (ou « brique ») est rémunérée 1 250€ (possibilité de faire 1/2 unité ; possibilité de cumuler 3 missions maximum).
La FSU-SNUipp est toujours opposée à la mécanique du Pac qui place les directrices et les directeurs dans une position hiérarchique vis-à-vis des adjoint·es. Ils et elles doivent en effet organiser les missions du pacte, les répartir et les évaluer pour en rendre compte à l’IEN ce qui correspond de fait encore une fois à une mission de chef d’établissement. Loin de répondre au nécessaire allègement des tâches revendiquée par la profession, cela engendre un alourdissement de la charge de travail. Par ailleurs, comme cela est déjà le cas pour toutes les missions particulières et les heures supplémentaires, ce type de dispositif aggrave les inégalités entre les hommes et les femmes, ces dernières étant toujours plus mobilisées par les tâches domestiques et notamment la garde des enfants. L’ensemble des enquêtes le montrent : toute augmentation du temps de travail est un facteur d’accroissement des inégalités femmes/hommes. Et cela s’est encore démontré sur le bilan académique de l’année dernière ( voir CR du CSA de juin). Enfin, pour la FSU-SNUipp, le pacte est une impasse pédagogique. Le pacte porte conception du métier qui nie toute dimension collective. Du côté des apprentissages des élèves, il renvoie à des remédiations individuelles, extérieures à la classe et à ses dynamiques collectives d’apprentissage. La difficulté scolaire doit être traitée au sein de l’école par des personnels formé·es. Et les enseignantes et enseignants devraient avoir les moyens, par du temps de préparation libéré, par la formation, par la baisse des effectifs dans les classes, d’y apporter des solutions au quotidien.
La question de la baisse du pouvoir d’achat est une préoccupation majeure des personnels des écoles, le Ministère avec ce “travailler plus pour gagner plus” est inadmissible. La FSU-SNUipp exige une véritable revalorisation et revendique, comme première étape, 300 euros nets par mois pour les personnels des écoles en reconnaissance du travail important déjà effectué.
pour la FSU-SNUipp 86, Sophie BORDES