Etaient présent-es : M. Barthélémy (IA-DASEN), M. Monlun (SG) , M. Artaud (IENA) , DPE5 (M. Pathé, Mme Prada),  IEN (ASH, Poitiers Nord), 5  SNUipp-FSU,  3 Unsa,  2 FO

Cette CAPD fait suite aux saisines des collègues qui ont contesté leur refus de temps partiel et leur refus de congé de formation professionnelle. Depuis la nouvelle loi de transformation de la fonction publique, les enseignant-es doivent porter eux-mêmes devant l’administration des recours aux décisions individuelles les concernant en mandatant une organisation syndicale pour les représenter. C’est parce que les collègues continuent à nous faire remonter leur situation que nous pouvons les aiguiller sur ces procédures de recours et contraindre l’administration à nous apporter des informations générales sur l’ensemble de la profession. 

Note d’ambiance : Si le sujet de la CAPD était les recours de décisions de refus de temps partiel ou de congé formation, une grande partie de cette instance fut consacrée au PACTE pendant laquelle la FSU-SNUipp 86 a fait remonter les interrogations et les colères de la profession.

Déclaration liminaire : réforme des retraites, mobilisation AESH, pacte, temps…

Vous retrouverez la déclaration liminaire complète de la FSU-SNUipp en bas de ce compte rendu (lien). La FSU-SNUipp 86 a notamment porté dans sa déclaration liminaire :

  • la nécessité que les élu-es du personnel soient consulté-es, associé-es à toutes les décisions de gestion collective les concernant, c’est-à-dire les opérations de mobilité, de promotions …
  • notre refus de la réforme des retraites qui fait passer l’âge de départ à 64 ans
  • la journée de mobilisation des AESH ce 13 juin pour un vrai salaire, un vrai statut
  • notre refus du PACTE et les conséquences désastreuses pour le travail en équipe, les directeur-trices
  • le besoin de temps des enseignant-es
  • le besoin d’ouvrir des postes dès maintenant, sans attendre la rentrée
  • le manque de places pour les dispositifs spécialisés
  • la multiplication des dossiers à effectuer pour des labels et projets (E3D, Euroscol, APQ, Paris 2024…) 
  • les vagues de chaleurs qui frappent nos écoles

L’IA est revenu sur certains points :

  • Pacte : L’IA indique que cela correspond à la mise en place d’une revalorisation des personnels. Trois milliards sont dédiés pour ⅔ au socle, sans conditions. Ce qui permettra à chacun d’avoir une revalorisation d’une centaine d’euros. L’IA ne contredit pas le fait que ces revalorisations par prime ne sont pas des revalorisations du point d’indice. Il concède que cela ne répondra pas à la question du temps que porte la FSU-SNUipp et précise que la partie pacte reste sur la base du volontariat, qu’elle correspond quand même à une revalorisation. Il rappelle que certaines missions déjà faites dans les écoles entrent dans le pacte (il donne l’exemple de l’accompagnement de projets). L’administration attend que les écoles identifient les difficultés, les besoins dans les établissements. L’IA met en avant la nécessité d’un pilotage du pacte dans les écoles, via le conseil des maître-sses, forcément assuré par les directeur-trices, accompagné.es des IEN. Ce pilotage est non obligatoire mais nécessaire précise l’IA, pour dire que les conseils de maître-sses ne sont pas obligatoires mais vivement conseillés. Il indique qu’un accompagnement financier pour les directeur-trices devrait arriver mais qu’il n’a pas encore connaissance du montant. L’IA indique que le pacte se veut un levier pour répondre aux besoins des écoles. L’IA précise également que 3 briques seront dédiées par circonscription à la gestion des élèves à besoins particuliers (il a été évoqué la possibilité de formation pour répondre aux enjeux de cette mission).

Suite à une question de la FSU-SNUipp 86, l’IA indique la possibilité de solliciter des “briques”, donc des primes, pour effectuer les projets de l’école sans avoir à assurer d’aide en présentielle aux élèves de l’école (stage RAN, soutien aux élèves en difficulté) ou des heures en collège. L’IA indique d’ailleurs que la faisabilité des interventions en collège est réduite, de par la spécificité de notre département (organisation du temps scolaire majoritairement à 4 jours ½).

La FSU-SNUipp a indiqué que le flou de mise en place a pu donner des discours divergents de la part de l’administration. Cela a induit des difficultés de compréhension dans les écoles sur toutes questions technico pratiques où le flou est entretenu par la faisabilité : locaux, temps, réunions… Les besoins existent bien sûr, mais la mise en œuvre pose question. 

La FSU-SNUipp a porté la volonté d’une profession qui ne souhaite pas travailler « plus » pour gagner « plus » mais être revalorisée pour toutes les heures engagées dans leur mission au quotidien. A travers notre refus du PACTE, c’est aussi le rôle donné aux directeur-trices que nous refusons. 

  • Carte scolaire : Pas d’instance en juin pour l’instant. Mais l’IA dit entendre que certaines situations sont en tension et sont identifiables dès maintenant. L’IA confirme qu’il ne prononcera plus que des ouvertures sur la rentrée : 8 postes disponibles.   

 

  • Attractivité : l’IA indique que ce problème n’est pas exclusif à l’Education Nationale, secteur public comme privé, la difficulté de recrutement est générale, même au niveau européen. La revalorisation des débuts de carrière intervient comme une première réponse selon l’IA. Classes PPPE : 365 candidatures l’année passée contre 575 candidatures cette année, pour 35 places disponibles. L’IA indique la nomination d’un personnel côté DSDEN afin de travailler sur le recrutement et rendre visible les offres.

Recours Temps partiel

7 collègues ont eu le courage d’aller jusqu’au bout de la procédure de recours suite à leur refus de temps partiel après entretien.

Lors de cette CAPD, l’IA a indiqué qu’il y avait eu 150 demandes de droit, 150 ont été accordées.  

Il a indiqué qu’il y a eu 138 demandes sur autorisation. Parmi ces demandes sur autorisation, 38 collègues ont effectué un entretien pour un projet de refus soit 28% des demandes sur autorisation. La FSU-SNUipp 86 a accompagné tou-tes les collègues qui en ont fait la demande.

Au total, 12 demandes ont été acceptées suite aux entretiens, notamment avec des requalifications de la demande. Au final, 112 temps partiels sur autorisation ont été acceptés :

  • raisons médicales et sociales : 101 demandes acceptées
  • pour convenances personnelles : 10 demandes acceptées dont celles et ceux qui ont eu un refus l’année précédente (sauf sur les temps partiels annualisés). La FSU-SNUipp 86 a salué le fait que l’IA ait répondu à la demande de la FSU-SNUipp 86 d’accorder le temps partiel de façon automatique l’année suivant un refus.  
  • création d’entreprise : 1  demande acceptée

Ce qui fait  26 refus (contre 20 l’année dernière sur 292 demandes). 

Lors de cette CAPD, la FSU-SNUipp 86 a porté les situations que 3 des 7 collègues nous avaient confiées.  

A l’issue de l’ensemble des études des 7 dossiers :  

  • 2 situations ont été revues avec un avis favorable
  • 5 situations restent avec un refus

La FSU-SNUipp 86 exige que tous les enseignant-es puissent travailler à temps partiel (de droit ou sur autorisation) sur une quotité choisie sans condition, quelle que soit la fonction occupée.

Recours congé formation Professionnelle (CFP)

Une collègue a fait un recours suite à la non obtention de son départ en congé formation professionnelle. 

L’IA rappelle que le département dispose d’une enveloppe budgétaire contrainte. Cette enveloppe correspond à un volume de 38 mois et 12 jours, calcul basé sur le pourcentage de la masse salariale. Strictement identique à l’année passée.  

15 collègues ont formulé des demandes de CFP.

Un classement a été effectué avec comme critères : 

  • critère prioritaire : poursuite d’un congé formation déjà entamé sur un même diplôme, 
  • critères non hiérarchisés : objectifs de formation dans l’intérêt du service, formation déjà engagée hors du congé formation.  

Les 6 demandes classé-es en premier font que l’enveloppe contrainte est entièrement consommée. 

La collègue effectuant un recours est sur liste complémentaire. L’administration indique que si un reliquat existait (volume non utilisé par les 6 demandes acceptées), les collègues suivants sur liste complémentaire pourraient en bénéficier.   

Avec l’allongement des carrières et la dégradation des conditions d’exercice des métiers de l’éducation, de plus en plus de personnels sont en attente de perspectives pour accéder à une nouvelle carrière. Si la FSU-SNUipp entend agir sur ces deux axes pour créer les conditions d’un exercice serein et attractif du métier, elle exige que les attentes des personnels trouvent réponse par la mise en place de budgets adéquats à hauteur des besoins pour que tous les dispositifs soient réellement accessibles et par le recrutement de titulaires en nombre suffisant. En effet, malgré les discours gouvernementaux, les possibilités de mobilités professionnelles restent hypothétiques. L’information, l’accompagnement sur ces dispositifs, sont inexistants et les services RH travaillent souvent avec une relative opacité, dans des délais inacceptables et dans une logique managériale. Qu’il s’agisse du congé de formation professionnelle et plus encore de l’utilisation du compte personnel de formation, les droits affichés et acquis sont contraints et trop souvent inaccessibles. Les congés de mobilité doivent être réinstaurés. Le dispositif de rupture conventionnelle est insuffisamment financé pour répondre aux demandes croissantes. 

Informations diverses

Mouvement : nominations d’office 

La suite des nominations sera connue ce mardi 4 juillet sur Iprof. L’ensemble des personnels devrait avoir une nomination, désirée ou non…

De nombreux-ses collègues se sont déjà emparés du courrier de la FSU-SNUipp 86 pour indiquer à l’administration leurs préférences de nominations. Pour obtenir ce courrier, contactez-nous au 05 49 01 36 71 ou snu86@snuipp.fr 

Le 4 juillet, la FSU-SNUIpp 86 vous accompagnera dans ces nouvelles nominations :

  • pour vous aider à comprendre votre affectation et notamment la constitution des postes 
  • pour vous mettre en contact avec les écoles et les équipes concernées
  • pour vous aider à demander une révision d’affectation si nécessaire

Contactez-nous au 05 49 01 36 71 ou snu86@snuipp.fr 

Appels à candidatures 

Certains appels sont toujours en cours, dont 2 qui prennent fin ce 13 juin :

  • Brigades d’appui (2 postes)
  • Formateur-trice à l’INSPE (2 missions) : 25% Mathématiques cycle 1 et 50% enseignant-e référent-e PEES – La FSU-SNUipp 86 a fait remonter la non publication de ces missions sur l’intranet. L’IENA a indiqué que ces missions n’étaient pas sur des moyens du rectorat, mais sur des moyens de l’université, avec une rémunération effectuée par l’Université et non le rectorat, c’est donc l’INSPE qui a géré la publication de ces postes.
  • Coordinateur/Coordinatrice pédagogique en charge de la formation et de l’accompagnement de la VAEP, préparatoires au CAPPEI

Retrouvez les appels en cours sur le lien suivant :https://snuipp86.fr/index.php/2023/06/07/mouvement-2023-les-appels-a-candidatures-en-cours/ 

L’IENA indique que 2 postes de PEMF INSPE à 56% allaient être publiés car les 2 collègues étaient sur cette mission depuis 3 ans … mais il a précisé que même si l’appel allait être publié, les collègues en postes pouvaient potentiellement être renouvelées sur leurs missions.

Stage MIN ASH 2023/24

La campagne pour participer aux stages MIN ASH en 2023/24 est lancée…. et s’arrête bientôt car il faut que le rectorat remonte les candidatures retenues au ministère pour le 30 juin. Tou-tes les PE (spécialisé-es ou pas), les AESH, les PSY EDA peuvent postuler.

Les personnels souhaitant candidater doivent renseigner l’annexe 2 et la transmettre par la voie hiérarchique à l’IA-DASEN, copie eafc1@ac-poitiers.fr, avant le lundi 19 juin 2023 selon la note de service académique. Pour la FSU-SNUipp, le délai est trop court et nous demandons à ce que cette date soit repoussée.

Retrouvez l’ensemble des formations et les démarches sur notre article : https://snuipp86.fr/index.php/2023/06/13/formation-continue-stages-min-ash-2023-24/ 

CAPPEI : départs en formation 2023/24

L’IEN ASH indique que 4 collègues PE de la Vienne partiront en formation CAPPEI l’année prochaine :

  • 2 départs en ULIS,
  • 1 Rased ADR, (Maître-sse G)
  • 1 Rased ADP (Maître-sse E) 

Elle indique qu’un collègue du 2nd degré partait aussi en formation CAPPEI.

La FSU-SNUipp dénonce le fait que le département ne fasse pas partir le nombre de collègues en formation à la hauteur du contingent prévu par l’académie, déjà insuffisant, qui était de 6 départs en formation.

L’IEN ASH a indiqué qu’il y a eu 11 candidatures, mais le jury avait émis des avis “défavorable” au départ en formation… 

Journée de formation 31 août

L’IENA indique qu’une journée de formation sur la lecture cycle 1, cycle 2 et cycle 3 aurait lieu le jeudi 31 août. Cette journée sera sur la base du volontariat et permettra de valider 9h (6h présentiel + 3h en distanciel) sur les 18h d’animations pédagogiques annuelles. L’IENA indique qu’environ 200 collègues pourront y assister. L’IENA indique que les collègues qui seront engagé-es l’année prochaine dans un plan (français, math, lve…) ou une évaluation d’école ne pourront pas y participer. 

Pour renforcer les collectifs de travail, pour la FSU-SNUipp il est indispensable de développer la formation de toutes et tous et d’octroyer du temps aux équipes, sur temps de classe, avec un conseil des maître-sses décisionnaire. 

Départs en retraite, Dispo, démission, rupture conventionnelle

L’administration a indique que pour la rentrée 2023, actuellement :

  • 49 départs en retraites (48 peut-être car une demande en attente d’annulation)
  • 8 demandes ruptures conventionnelles ont été effectuées, 5 accords
  • 7 démissions demandées, 7 accords
  • 56 dispos demandées, 49 accords

 

Questions diverses de la FSU-SNUipp 86

INEAT/EXEAT 

Le SG a indiqué que le travail était toujours actuellement en traitement. Une date butoir entre académies pour mener ce travail serait le 3 juillet. 

    • 16 demandes d’EXEAT (moitié pour rapprochement de conjoint). Comme le demande la FSU-SNUipp, toutes les demandes d’exeat pour suivi de conjoint-es ont été accordées. Les autres collègues ont reçu un avis de refus. 
    • 21 demandes d’INEAT – 3 collègues seraient déjà rentrées dans le département.

Avancement 

Hors classe

Le SG indique que le volume de promotions n’est pas encore connu pour la Vienne. La FSU-SNUipp a rappelé que le taux de promotions était en augmentation suite à l’accord obtenu par la FSU aux négociations salariales.  

Pour les PE, les résultats sont annoncés sur l’intranet pour ce vendredi 30 juin 2023. 

Retrouvez notre article pour comprendre comment fonctionne le passage à la hors classe sur ce lien : https://snuipp86.fr/index.php/2023/03/08/hors-classe-2023-le-snuipp-fsu-86-vous-explique/ 

Classe exceptionnelle et Échelon spécial de la classe exceptionnelle

Le contingent n’est pas encore connu. Les résultats sont annoncés pour le 29 août 2023.

Retrouvez notre article pour comprendre comment fonctionne le passage à la classe exceptionnelle sur ce lien 

https://snuipp86.fr/index.php/2023/03/31/classe-exceptionnelle-2023-calendrier-explications/

Brigades formation continue

L’IENA indique que les besoins de formation nécessitant des remplacement sont en ce moment collectés et que la hiérarchisation des priorités était en cours. Le “travail est encore en cours de stabilisation”.

L’IENA précise que les priorités de formation seront liées aux fondamentaux : accompagnement des collègues sur les classes dédoublées, secteurs ruraux, classes multiples… Il indique que le but n’était pas de couvrir des formations existantes (direction…) mais d’en créer des nouvelles. Cependant, il indique que les brigades formation seront sollicitées aussi par exemple sur certains plans français ou math.

La gestion de ces personnels se fera par l’IA-Dasen et son secrétariat en partenariat par la DPE5.

STAR : liste des berceaux et date d’affectation ?

Les STAR sont des étudiant-es en 2ème année Master MEEF 1er degré qui effectuent ⅓ de responsabilité classe, soit 8h hebdomadaire en moyenne. Pour la Vienne, le rectorat a envisagé pour l’année 2023/24, 15 STAR (il y en 21 cette année). 28 étudiant-es ont fait acte de candidature. 

Ces 15 STAR devraient être en responsabilité classe sur des décharges de direction à ¼ une journée par semaine (lundi ou vendredi en fonction des groupes) avec des jours supplémentaires pour atteindre le 1/3 temps (différent en fonction des semaines à 4j et 4,5j).

L’IENA a indiqué que la finalisation de la localisation des berceaux STAR a été effectuée ce 12 juin. Un bilan a été mené avec les directeur-trices accueillant les STAR (21). Un seul collègue n’a pas souhaité poursuivre et trois ont indiqué que la configuration de l’école ne le permettrait plus à la rentrée. 

L’affectation sur les postes devrait avoir lieu le 23 juin. L’IENA annonce une réunion entre STAR et directeur-trices en fin d’année scolaire. 

La FSU-SNUipp a réclamé que l’investissement des directeur-trices soit salué par une indemnité et du temps libéré. L’IENA indique que cette demande de la FSU-SNUipp a été remontée par l’administration au ministère.  

Service académique de gestion de paie 

Les services de paye départementaux sont mutualisés à la rentrée 2023 et seront basés dans le 17.

La FSU-SNUipp a interrogé l’administration sur l’impact pour les professeur-es des écoles ? La FSU-SNUipp a mis en avant son inquiétude quant aux dysfonctionnements éventuels à la rentrée. Le SG indique que la gestion collective sera toujours gérée par la DPE5 départementale,  seul le service des paies sera géré dans le 17, avec des correspondant-es identifié-es selon l’ordre alphabétique, comme actuellement .  

Il sera toujours possible de consulter son dossier à Poitiers.

La FSU-SNUipp 86 incite d’ores et déjà tous les personnels à bien vérifier leurs fiches de paye lors des premiers mois de la rentrée 2023 !

Mouvement intra départemental : demandes de recours 

L’administration a indiqué avoir reçu 5 demandes de collègues qui ont obtenu un de leur vœu le 2 juin. Aucun-e collègue n’a été nommé-e sur un vœu non demandé dans le département précise l’administration, donc elle a refusé toutes ces demandes de recours. La FSU-SNUipp a demandé que des solutions en interne à titre provisoire  soient trouvées pour ces collègues.

Comme le demande la FSU-SNUipp, l’administration n’active pas l’option du logiciel permettant d’affecter les collègues qui n’obtiennent aucun de leur vœu sur des postes vacants. L’administration a indiqué que 183 collègues se retrouvent sans affectation à l’issue de la première phase du mouvement.         

La FSU-SNUipp a rappelé sa position sur les vœux MOB : pour la FSU-SNUipp, ce vœu MOB n’est pas un véritable vœu choisi. C’est un voeu qui peut être utile pour les collègues mais qui ne devrait pas être contraint. La FSU-SNUipp a sollicité sa suppression.

Déclaration liminaire

M. l’Inspecteur d’Académie

Mesdames et messieurs les membres de la CAPD,

La CAPD de la Vienne est réunie aujourd’hui seulement pour la 2nde fois cette année, nous le regrettons. La FSU-SNUipp continue d’être opposée à la loi de transformation publique de 2019 qui a sorti les sujets de gestion de mobilité et d’avancement de l’ordre du jour des CAPD. De plus, nous regrettons également que la DSDEN ne réalise pas en parallèle des groupes de travail sur ces questions, ce que la loi n’interdit pas. Se priver de la richesse des échanges avec les représentant-es du personnel n’est, selon nous, bénéfique ni pour les personnels des écoles, ni pour les personnels de la DPE5, particulièrement en cette période où ils sont en sous effectifs. “ Seul, on va vite, à plusieurs, on va plus loin.” dit le proverbe africain. Et effectivement, nous pensons que prendre le temps maintenant de travailler ensemble sur la composition des postes et sur les affectations des personnels aurait de réels bénéfices sur l’année à venir.

Le temps, ce fut une nouvelle fois, le mot clé de cette année. 

Tout d’abord, le temps long sur une carrière avec, la réforme des retraites qui amène le départ possible des professeur-es des écoles et des AESH à 64 ans. Qui peut croire à l’exercice de toutes et tous jusqu’à cet âge quand on constate ce qu’est la réalité des collègues en fin de carrière : CLM, CLD, mi-temps thérapeutique toujours plus nombreux pour essayer d’arriver à un âge jusqu’à maintenant inférieur? La FSU est fondamentalement opposée à cette loi qui ne prend en compte aucune reconnaissance de pénibilité pour nos métiers du 1er degré, dans un contexte d’absence de médecine de prévention et de faible offre de mobilité interne. Quand à la notion de retraite progressive, si la loi annonce la possibilité pour les fonctionnaires d’en bénéficier, la réalité de sa mise en place pour les PE est plus qu’incertaine, comme ce fut le cas pour la cessation progressive d’activité professionnelle possible supprimée en 2010 et dont nous demandons le retour et la réelle application. 

Le temps c’est aussi le temps hebdomadaire. Pour les AESH qui sont mobilisé-es en journée d’action ce mardi 13 juin à l’appel de l’intersyndicale, c’est la revendication d’un vrai statut et d’un vrai salaire, c’est la nécessaire redéfinition du volume d’heures correspondant à un temps plein.  

Pour les professeur-es des écoles, le temps hebdomadaire explose comme le montre toutes les études y compris ministérielles. Les collègues cherchent sans cesse “le temps” : le temps de se réunir, le temps d’appeler les partenaires, le temps de remplir le projet, le temps de finaliser le Gevasco, le temps pour se former tout seul le soir et les week-ends faute d’offre sur temps de classe… etc. Alors, le PACTE qui propose des heures supplémentaires hebdomadaires pour aller travailler au collège ou pour faire une sorte d’APC bis pour certains élèves d’élémentaire, n’a pas de sens. Au-delà du choix individuel des collègues, c’est tout un collectif d’équipe que cela peut mettre à mal avec des emplois du temps individualisés qui vont complexifier la coordination au sein de nos écoles. La FSU-SNUipp porte la volonté d’une profession qui ne souhaite pas travailler « plus » pour gagner « plus » mais être revalorisée pour toutes les heures engagées dans leur mission au quotidien. A travers notre refus du PACTE, c’est aussi le rôle donné aux directeur-trices que nous refusons. En 2019, l’ensemble de notre profession et de notre pays était abasourdi par le suicide de notre collègue directrice Christine Renon et de sa lettre commençant par “Je me suis réveillée épouvantablement fatiguée”, où elle décrit le quotidien de beaucoup de collègues avec toutes ces tâches qui s’accumulent et cette solitude dans l’exercice de la fonction. La FSU-SNUipp fait le constat que le principe de ce PACTE va à l’inverse des besoins de la fonction de directeurs-trices.

Enfin le temps, c’est celui que l’on souhaiterait pour préparer la rentrée prochaine. M. l’Inspecteur d’Académie, en ne programmant pas d’opérations de carte scolaire en juin, vous avez pris la décision d’empêcher certaines équipes d’anticiper cette rentrée. 

Depuis février, certains secteurs voient leurs effectifs largement augmenter par rapport aux prévisions d’alors, comme par exemple à Colombiers ou sur le secteur des Couronneries à Poitiers. Les élèves sont et seront présents, avec des difficultés scolaires évidentes qu’il est nécessaire de travailler et préparer dès maintenant, tant en termes logistiques que pédagogiques, nécessitant obligatoirement des ouvertures de postes. Alors attendre le lendemain de la rentrée pour remettre à plat les répartitions de classes et nommer si tardivement un-e collègue, c’est mettre en difficultés supplémentaires les équipes et les élèves qui le sont déjà.   

Concernant la CAPD d’aujourd’hui, les sujets sont les recours sur les refus de temps partiel et de départs en congé formation, nous les développerons pendant cette instance. Mais c’est bien la notion de temps qui est en filigrane. « Quand on a le temps, on a la liberté. » a écrit Guillaume APOLLINAIRE, et pour beaucoup de collègues, notre travail aussi passionnant qu’il soit, nous happe et nous enferme hebdomadairement, et la demande de nos collègues ne s’inscrit que dans une démarche pour aller bien dans un temps court et pouvoir se projeter dans un temps long. La FSU-SNUipp soutiendra leurs demandes.

En conclusion, la FSU-SNUipp souhaite du courage à tou-tes les collègues pour cette fin d’année. Entre les embûches institutionnelles évoquées précédemment, les nombreux combats comme celui des orientations en dispositifs spécialisés qui sont un drame pour notre école publique, ou la rédaction fastidieuse de projets (E3D, Euroscol, APQ, Paris 2024…) sans formation de fond dans les disciplines concernées pour rendre visible dans les hautes sphères ce qui se fait partout, l’année est loin d’être finie. A tout cela, il faut rajouter une année de plus les conditions climatiques difficiles dans de nombreux bâtis scolaires, et dans ce cadre, les annonces la semaine dernière, dans le plan pour lutter contre les vagues de chaleur, qui débouchent sur la création d’un “guide” de recommandations, nous semble encore une fois de plus très éloigné des enjeux du terrain. 

Les représentant-es de la FSU-SNUipp 86 : Valérie Audoux, Sophie Bordes, Julie Coussay, Apolline Letowski, Matthieu Menaut