Présent-es :  M. Barthelemy (IA-Dasen), M. Artaud (IENA) , M. Bocquier (DVS), 7 directeur-trices (Châtellerault Lakanal-Matisse, Coulombiers, Fontaine le Comte mat, Jaunay-Marigny Paul Eluard, Nalliers, Orches, Poitiers Néruda élém) , 1 FSU-SNUipp 86, 1 SE UNSA

Note d’ambiance : C’était le sixième groupe de travail de l’année. L’Inspecteur d’Académie est arrivé sur la deuxième partie de réunion.

Introduction

Bocquier, DVS, a commencé par évoquer la formation des directeur-trices.

Formations des directeur-trices  : bilan, perspectives, priorités 

Formation initiale 

Le bilan fait été cette année de 31 jours de formation initiale, pour plusieurs cohortes (2021-2022, 2022-2023) Le retard accumulé serait pratiquement rattrapé.

Cependant, une part importante des directeur-trices en formation en janvier 2023 avait demandé une formation indispensable, la formation aux premiers secours, qui a été refusée pour des raisons financières… Pour la FSU-SNUipp 86, il est regrettable que la mise en place systématique de formations pour le maintien et l’acquisition des connaissances sur les 1er secours ne soit pas une réalité, et que celles-ci ne soient accessibles que par une démarche individuelle des collègues en postulant sur le plan de formation académique. 

A la rentrée, les règles vont changer : l’inscription sur la Liste d’aptitude (LADE) sera soumise à une formation préalable de 3 semaines (puis 2 semaines une fois inscrit-es) : une en janvier, une en février et une en mars. L’inscription sur la LADE aura lieu en mars-avril. L’entretien préalable aura donc lieu en novembre ou décembre. Il y aura 33 jours de formation.

La FSU-SNUipp 86 a exigé que cette formation se tienne sur le temps scolaire. Le cas échéant, elle limiterait, notamment pour les femmes, l’accès à la fonction de direction.

Formation continue 

Il a été annoncé que presque tou-tes les directeur-trices ont reçu une formation continue sur un mercredi matin (seulement 32 absent-es sur le département) sur des questions d’ordre juridique et sur la protection de l’enfance. Les retours seraient très positifs, tant du côté des directeur-trices que de celui des intervenant-es. Mais il est dommage que certains n’aient pu se rendre à cette formation, faute de remplaçant-es. Une session de rattrapage devrait être organisée l’année prochaine, de même pour l’intervention de Mme Moulinat pour la circonscription de Châtellerault.

Pour l’an prochain, les axes de travail pourraient être : l’éducation à la sexualité, la laïcité, pHare, le pilotage pédagogique, … L’idée est évoquée d’une journée de formation complète, avec une demi-journée de travail collaboratif, et une d’échanges.

Les collègues présents dénoncent le fait d’avoir dû s’engager sur pHare avant que le protocole n’ait été évoqué et travaillé dans les écoles.

La demande pour le plan de formation est de partir de situations concrètes, d’avoir du temps pour les échanges de pratiques.

Les directeur-trices regrettent l’enchaînement chaque année des plans maths, français, des évaluations d’école, sans avoir le temps de mettre en place les axes de travail mis à jour. 

Il faudrait les envisager sur 2 ans : un pour observer, rédiger les projets, la deuxième année pour agir, mettre en œuvre, avec un plan de formation adapté aux besoins.

Pourquoi ne pas solliciter les collègues “expert-es” en un domaine pour animer les formations ?

L’administration émet le projet de former sur 3 ans tou-tes les directeur-trices de l’académie, sur un module de 6h à la gestion de crise et la gestion de conflits, en partant de mises en situation concrètes, mais cela ne sera pas possible intégralement sur le temps scolaire. Il est indiqué la possibilité de se former sur les vacances, sur la base du volontariat, de manière rémunérée (120 €/j)….

La formation pour les néo-dir et faisant fonction est-elle renouvelée ? Quel est le calendrier ?

Les faisant-fonction et les chargé-es d’école bénéficieront à la rentrée de 9 h de formation : 3 h  sur le kit de survie du directeur, le mercredi 30 août sur la base du volontariat, et 6 h ensuite le 18 septembre. Un tuteur sera à prévoir pour chaque faisant-fonction. Un appel à volontaires devrait être lancé dans les circonscriptions. Ce tuteur serait rémunéré.

Dispositif STAR

15 STAR, soit des étudiant-es en master 2 MEEF avec un stage de ⅓  de responsabilité classe, sont annoncé-es pour la rentrée prochaine (28 candidatures). Ils et elles auront une réunion avec les directeur-trices qu’ils et elles déchargeront pour leur permettre d’anticiper la rentrée (pas fait cette année faute d’anticipation). 

La FSU-SNUipp 86 continue de revendiquer qu’une indemnité et du temps soient attribué-es aux directeur-trices complété-es par un-e STAR.   

Calendrier des 3 semaines volantes ? Les dates sont arrêtées et seront communiquées très prochainement

La FSU-SNUipp 86 revendique que le-la STAR soit en binôme en début d’année avec le ou la directeur-trice : L’administration a entendu notre demande, le tuilage a été demandé auprès de l’INSPE, où il est en cours de réflexion. La demande porte sur des temps où les collègues ne sont pas en décharge de direction.

CRPE : 135 candidat-es reçu-es avec une moyenne supérieure à 13.  54 personnes sur liste complémentaire (moyenne supérieure à 10). 

Le DASEN se félicite de l’attractivité de l’académie au regard des bons résultats des candidat-es retenu-es.

Mise en oeuvre du PACTE enseignant

La FSU-SNUipp 86 a fait remonter les remarques des collègues concernant le pacte, présenté en réunion directeur-trices : 

  • une charge de travail supplémentaire pour les directeur-trices
  • un temps trop restreint en cette fin d’année avec déjà de multiples missions à effectuer
  • la rémunération des directeur-trices pour cette charge et gestion supplémentaire
  • selon les circonscriptions, discours différents sur le contenu d’une brique “gestion de projets” (erasmus ? classe flexible ? usep ? classe-découverte ?, coop de l’école ?, anglais renforcé ? etc.)
  • possibilité de s’engager sur ¼, ½ de brique ? quid de la gestion de la rémunération ?
  • comment faire tout ça avant le 22 juin ?
  • quand recevrons-nous les lettres de mission ? réajustement en septembre ? ensuite ?
  • peut-on changer d’avis ? devenir volontaire OU cesser d’être volontaire ? quelle disposition prévue ?
  • qui vérifie le suivi de la mission ? tableau de suivi ? pointage des horaires ?
  • qui arbitre si deux collègues veulent la même mission ?

Les directeurs-trices se plaignent du calendrier bousculé, l’impression de “bricolage” de l’institution au fur et à mesure des remontées des équipes. Les décrets n’étant pas encore signés, beaucoup de collègues ne veulent pas participer car subsistent beaucoup de doutes, de flou. Une grande partie aussi des collègues est contre ce PACTE.

D’autres questions se posent : si un collègue fait le choix de “pactiser”, sur quel temps le fait-il? et qu’est-ce qu’il sacrifie pour le faire ? inquiétude du bouleversement que cela peut engendrer sur le travail d’équipe (ORS). Le problème du rallongement du temps scolaire pour les élèves qui seront ciblés par les APC, le soutien, les stages réussite …est évoqué. Pour la mission concernant les projets innovants, cela risque d’empiéter sur les 108h car il y aura des conseils de maîtres pour échanger. Les directeur-trices s’inquiètent de ce que l’institution demandera comme restitution, en espérant que ce ne soit pas trop chronophage. 

Le DASEN met en garde sur les moyens : tou-tes les membres de l’équipe impliqué-es dans un projet ne pourront pas recevoir “une brique”,surement une pour le coordonnateur (directeur ?), et une autre à partager… Concernant la prime du directeur pour la mise en place du PACTE, le DASEN pense qu’il y en aura une, surement en fonction de la taille de l’école … Des collègues évoquent aussi le problème du rural avec des collèges assez éloignés des écoles. De son propre aveu, le DASEN reconnaît qu’ “il n’y a pas de décret, mais on en a malheureusement l’habitude. On sent que c’est flou”.

La FSU-SNUipp appelle à ne pas remplir le PACTE. La FSU-SNUipp propose aux collègues de s’y opposer collectivement. Une motion de conseil des maître-sses déjà renvoyée par des écoles à leur IEN est disponible sur notre site.

Dispositif “Notre Ecole, Faisons La Ensemble”

Combien d’écoles ont bénéficié d’un financement ?  Une quinzaine de projets ont été validés pour le moment. Après un départ un peu poussif, l’administration fait le constat d’une montée en charge des projets mais souhaiterait maintenant que cet élan ralentisse un peu, du moins sur certains types de projets ! En effet, après validation des projets avec des fonds très élevés (>50 000 €), elle regardera de plus près les nouveaux projets, notamment le soutien financier des mairies sur les projets présentés. 

Les projets concernant le bien-être des élèves, des sorties scolaires, des aménagements ou végétalisation de cour n’ont plus la cote ! Le DASEN souhaite “des projets autour de la réussite des élèves (APQ, EDD, Sciences…) qui est le cœur du métier. Il faut de la plus-value avec des indicateurs anticipés et quantifiables.”

La FSU-SNUipp 86 a continué de dénoncer les subventions données pour les projets “Notre Ecole Faisons la Ensemble”. La FSU-SNUipp 86 a notamment mis en avant l’opacité des attributions de subvention pour des “projets innovants” : pourquoi les classes découvertes ou financement d’intervenants pour projets artistiques, sportifs etc… ne seraient-ils pas innovants ou nécessaires?

La FSU-SNUipp 86 a dénoncé la mise en œuvre de la contractualisation de l’École publique, alors que ce sont toutes les écoles qui ont besoin de moyens.

Groupe Départemental de travail sur la Direction d’École 2023/24 : composition, fonctionnement…

Comment se déroule le renouvellement des directeur-trices choisi-es ? Appel sera-t-il effectué à tou-tes les directeurs et directrices d’une circo pour recenser les volontaires ? Les membres présent-es sont d’accord pour continuer mais le groupe va être un peu élargi, afin de pouvoir prévoir des journées complètes pour échanger et travailler sur une thématique.

La FSU-SNUipp rappelle l’intérêt de garder une représentativité d’écoles variée en terme de secteur, taille, public accueilli… mais il faut pouvoir donner du temps aux directeur-directrices peu déchargé-es de pouvoir travailler en amont du GDDE.

La FSU-SNUipp 86 a proposé la mise en place d’un calendrier prévisionnel, d’identifier un jour précis, d’avoir l’ordre du jour 10-15 jours en amont. 

L’idée d’un calendrier prévisionnel a été retenue, en plaçant de préférence les réunions sur des vendredis. Les directeur-trices seraient concerté-es pour élaborer l’ordre du jour.

Questions diverses

Qu’en est-il de la loi Rilhac et du PPMS ? pas de décret.

Qu’en est-il du vote électronique aux élections ? Pas de nouvelles du ministère.