Etaient présent-es : Mme Alcindor (IA-DASEN 86), M. Grevoul (Secrétaire Général – SG ), M. Artaud (IENA), DPE5 (M. Logereau, Mme Guinot), 1 IEN (Montmorillon), 5 FSU-SNUipp, 2 Unsa, 1 FO

Note d’ambiance : ce fut la 1ère CAPD avec la nouvelle Dasen. Le sujet de cette CAPD était le recours effectué par un collègue dans le cadre d’un entretien de carrière. La FSU-SNUipp 86 en a profité pour porter un grand nombre de sujets et de questions diverses pour faire avancer des dossiers dans l’intérêt de l’ensemble de la profession.

Déclaration liminaire : fonction publique, école inclusive, conditions de travail…

La FSU-SNUipp 86 a été la seule organisation à effectuer une déclaration liminaire. Retrouvez la déclaration liminaire de la FSU-SNUipp 86 complète à la fin de ce compte rendu. 

La FSU-SNUipp 86  a porté notamment dans sa déclaration liminaire :

  • la nécessité des CAPD, lieu de dialogue social entre l’inspection et les personnels au travers de leurs élu-es  
  • les attaques subies par les agent-es de la fonction publique : gel du point d’indice, passage de 100% à 90% lors des congés maladies
  • la nécessité de trouver des ressources pour aider la fonction publique, notamment du côté du large financement de l’école privée
  • les résultats massifs de la consultation nationale de la FSU-SNUipp sur l’école inclusive et la souffrance qu’elle provoque dans la façon dont elle est menée – voir le courrier d’interpellation de la Dasen et des IEN
  • la nécessité d’écouter les demandes de temps partiel
  • la dénonciation de la façon dont ont été menés certains entretiens de carrière
  • la nécessité de modifier plusieurs éléments du mouvement  

Réaction de l’IA 

La DASEN a dit être en accord sur la nécessité des CAPD et de laisser du temps pour les échanges importants que nous pouvons avoir, mais, dans le même temps précise, que certains sujets que nous posons en questions diverses ne relèvent pas de la CAPD, car elles sont d’ordre général, et pas axées sur des situations individuelles de personnels. .En conséquence, elle ne les acceptera pas lors de prochaines CAPD, mais accepte d’y répondre aujourd’hui.

Elle ne souhaite pas revenir sur les points de la déclaration, car il y a selon elle une majorité de problèmes nationaux comme la  médecine du travail, l’école inclusive, mais en profite pour féliciter les enseignants qui s’impliquent vraiment dans les classes. Selon elle, la population de nos classes évolue comme dans notre société et précise que nous dans le 1er degré, nous sommes formés, mais il y a une différence entre individualisation et adaptation des gestes professionnels. La Dasen se félicite des moyens qui ont été mis en place sur ce département (brigades d’appui) pour venir en aide aux collègues. La FSU-SNUipp lui a confirmé effectivement que si la population des classes évoluent, en moyenne 10 % des PS arrivent à l’école en présentant des troubles du comportement ou de la conduite, nous ne sommes par contre pas formés ! Par exemple, pour préparer les futur-es collègues au métier, seulement 25 h sur les 800 h de formation du master MEEF sont consacrées à l’école inclusive ! Quand aux brigades d’appui, si elles sont devenues indispensables, cela ne résout en rien le premier écueil de cette école inclusive sans moyens, le manque de soins médicaux pour les élèves ! 

La DASEN est en accord avec la FSU-SNUipp pour dire qu’il faudrait prendre le temps de se poser et réfléchir sur une vision à long terme pour accueillir tout le monde.

 

Recours sur entretien de carrière

Principes de l’entretien de carrière 

Des entretiens de carrière ont lieu aux échelons 6, 8 et 9 par le-la supérieur-e hiérarchique, l’IEN donc dans le 1er degré. Pour savoir si vous devez être concerné-e par un entretien de carrière cette année, vous pouvez retrouver l’information sur ce lien

Cet entretien donne lieu à une grille de 11 items avec pour chacun un avis (« à consolider », « satisfaisant », « très satisfaisant »,« excellent ») + avis littéral. L’IA-Dasen donne ensuite une appréciation finale : « à consolider », « satisfaisant », « très satisfaisant »,« excellent ».  Cette appréciation finale est regardée lors de l’avancement des collègues aux échelons 7, 9 ou passage à la hors classe. 

La FSU-SNUipp continue de revendiquer un avancement à une véritable cadence unique comme d’autres corps de la Fonction publique. Pour cela, elle demande la transformation de la classe exceptionnelle en échelons de la hors classe accessibles à toutes et tous dont l’échelon terminal sera porté à l’indice 1000.  La FSU-SNUipp estime qu’en aucun cas, les avis de l’IEN et de l’IA-Dasen  doivent  être déterminants pour un changement de grade ou d’échelon. L’expérience professionnelle mesurée par l’ancienneté doit prioritairement être prise en compte.

Possibilité de révision de son appréciation

Il est possible de demander la révision de son appréciation finale de la valeur professionnelle en présentant un recours gracieux dans un délai de 30 jours suivant la notification de l’appréciation. En cas de réponse défavorable ou de non-réponse de l’IA-DASEN dans les 30 jours, le ou la collègue peut alors saisir la CAPD dans un délai de 30 jours. La FSU-SNUipp 86 vous accompagne dans cette démarche. Retrouvez notre article sur ce lien et contactez-nous.

Demande de révision présentée lors de cette CAPD

1 collègue a saisi la CAPD pour demander la révision de l’appréciation finale de son rendez-vous de carrière 2023-2024.

La FSU-SNUipp a regretté que l’IEN qui avait effectué cet entretien ne soit pas présente, cela fausse les échanges possibles. La FSU-SNUipp a fait remonter à l’IA-Dasen tous les éléments que le collègue nous avait confié et mis en avant, la situation de santé du collègue concerné qui n’était pas du tout prise en compte dans la façon d’effectuer cet entretien.

L’IA-Dasen a décidé de ne pas modifier son appréciation .

Informations diverses

Démarches en cours : détachement, CPF

Retrouvez toutes les démarches en cours avec les notes de services de l’administration sur notre article : https://snuipp86.fr/index.php/2025/04/07/2024-25-demarches-administratives-en-cours/ 

  • Demande de détachement dans le 2nd degré
  • Utilisation du CPF

Avancement 

Hors classe

Le mercredi 2 juillet 2025, les résultats de promotion seront connus.

Retrouvez notre article sur le sujet sur le lien suivant : 

https://snuipp86.fr/index.php/2025/03/17/hors-classe-2025-le-snuipp-fsu-86-vous-explique/

 

Classe exceptionnelle

Le mercredi 2 juillet 2025 (sous réserve de la réception du contingent départemental), les résultats de promotion seront connus.

Retrouvez notre article sur le sujet sur le lien suivant :

 : https://snuipp86.fr/index.php/2025/03/17/classe-exceptionnelle-2025-calendrier-explications/

 

Données carrière : ASH, disponibilité, rupture conventionnelle, CFP

  • ASH : 5 départs en formation CAPPEI actés en 2025/26 + 1 départ DDEEAS
  • Disponibilité : 39 demandes effectuées donc 14 pour raisons personnelles dont 9 renouvellements. Au total, il y a eu 5 nouvelles demandes qui ont donné lieu à un entretien ,à l’issue il y a eu un seul refus.
  • Rupture conventionnelle : 10 demandes effectuées
  • Congé formation professionnelle : 6 demandes auraient été seulement effectuées par des collègues

 

Questions diverses de la FSU-SNUipp 86

Carte scolaire

La FSU-SNUipp, au regard du flou qui existe dans certaines priorités au mouvement, a demandé à ce que les collègues aient une priorité absolue de retour dans leur école précédente.

L’IA-Dasen a confirmé que cela serait effectivement le cas. 

Formateurs-trices

Suite à la question de la FSU-SNUipp 86, la Dasen a confirmé que si des postes n’étaient pas couverts en école d’application, ils seraient attribués à des PEMF “excentrés”. Elle indique que le manque d’attractivité des écoles d’application est un phénomène qui a lieu partout en France. Elle souhaite qu’un chantier soit mené sur le sujet l’année prochaine dans le département.

L’IENA a indiqué que le poste de Direction d’école d’application de Poitiers Renaudot relevait d’un appel académique.

PES

Il y a 42 PES prévus à la rentrée prochaine. L’administration a bloqué 50 postes dans le cadre du mouvement. L’IENA s’est engagé à nous envoyer la liste rapidement…

Temps partiel 

La FSU-SNUipp a dénoncé la surdocumentation demandée parfois par le service médical pour les demandes de temps partiel. Pour la FSU-SNUipp, c’est une suspicion à l’encontre des collègues qui est malsaine.

La FSU-SNUipp accompagnera tous les collègues qui auront un refus à faire un recours en CAPD.

 Journée de solidarité 

La Dasen confirme sa consigne de travailler sur les nouveaux programmes sur le temps de rattrapage de la journée de solidarité, mais dans le même précise, que comme sa consigne a été donnée après le 1er janvier, cela ne peut avoir un caractère obligatoire. Elle précise par ailleurs qu’elle sait que les collègues vont de toute façon travailler sur les nouveaux programmes et qu’elle leur conseille d’utiliser le temps de journée de solidarité pour cela. 

Pour rappel, il s’agit d’une obligation légale pour tous les actif-ves, dont les PE. Elle doit être dédiée à un travail sur le projet d’école. Pour les agent-es à temps partiel, cette journée est réduite au prorata de leur quotité de temps de travail : une demi-journée pour un mi-temps par exemple.

La FSU-SNUipp 86 s’est toujours opposée depuis 2005 à cette journée. Cette disposition pour financer la dépendance sous la forme d’un jour de travail gratuit continue de se heurter à l’opposition massive des enseignant-es comme à celle de l’ensemble des salariés. La FSU-SNUipp 86 considère cette décision unilatérale, injuste et inefficace. Deux demi-journées imposées de travail gratuit seraient sensées contribuer à cette solidarité. Pour garantir la prise en charge solidaire de la perte de l’autonomie, en raison de l’âge ou du handicap, d’autres choix sont nécessaires et possibles. Pleinement investi-es dans leurs missions et en plus du temps d’enseignement, les enseignant-es sont déjà contraint-es de consacrer une part de leur temps personnel pour assumer toutes ces tâches. Ce temps dépasse largement les deux demi-journées imposées. Nous considérons donc que nous avons déjà accompli ce travail.

 

Déclaration liminaire de la FSU-SNUipp 86

Mme la Directrice Académique,

Mesdames et messieurs les membres de la CAPD,

La FSU-SNUipp 86 salue tout d’abord la tenue de cette CAPD dans un format qui permette tous les échanges nécessaires s’ils doivent avoir lieu. Les CAPD ont déjà été mis à mal par la loi de la transformation publique en 2019, il est important que celles qui continuent d’exister puissent fonctionner dans des conditions optimales. Elles sont un des lieux où le dialogue social peut avoir lieu, dialogue que ce gouvernement souhaite attaquer encore prochainement avec le projet de suppression des CAEN. 

 

De manière générale, la FSU-SNUipp fait le constat que les mesures de ce gouvernement vont majoritairement à l’encontre du soutien aux personnels de la fonction publique. Le gel du point d’indice perdure alors même que les personnels des écoles ont perdu 18% de leur pouvoir d’achat depuis 2010. Le passage récent de 100% à 90% de traitement en cas de maladie entraîne une perte de salaire conséquente et injuste pour les personnels. La FSU-SNUipp ne cesse d’alerter sur la dégradation des conditions de travail fragilisant la santé des personnels. Avec cette mesure, alors que notre exercice professionnel, notre métier nous rend malade, voilà que l’on nous sanctionne encore plus de l’être, alors même que nous n’avons pas une médecine du travail digne de ce nom ! Ne nous y trompons pas, travailler malade, ce que va être obligé d’effectuer encore plus de collègues, alors que trop nombreux déjà le font, ne nous rendra pas la santé plus vite, au contraire, cela va exposer beaucoup de personnels à des complications qui auraient pû être évitées ! Pour la FSU-SNUipp, il y a urgence à réorienter les moyens de l’État, pour permettre par exemple le financement de la santé des agents et agentes qui se dévouent au service public, le bien commun de toutes et tous. Par exemple, la FSU-SNUipp demande à ce que le financement de l’école privée soit enfin mis sur la table. Rappelons-le, l’école privée est financée en moyenne à 80% de fonds publics, et que cette dernière, dans beaucoup trop d’endroits, compromet l’idée de mixité, de laïcité ou de vivre ensemble nécessaire à l’avenir de notre société. 

 

Car des moyens pour l’école, dernier service public d’État dans beaucoup de territoires, il y en a besoin en urgence car celle-ci n’est plus adaptée aux défis du 21 siècle. Elle est inadaptée aux défis climatiques, ou encore à l’accueil de tous les élèves. Elle est inadaptée pour faire face aux défis que représente l’accueil d’élèves toujours plus nombreux à présenter des troubles psychologiques. Sur ce sujet dite de l’ ”école inclusive”, nous vous avons envoyé, Mme la DASEN, Mmes et MM. les IEN, mardi, un courrier rapportant la grande enquête nationale de la FSU-SNUipp sur le sujet, avec un GEVASCO spécial éducation nationale. Trop de collègues, d’élèves, d’école en général sont en souffrance sans qu’aucune solution efficace fonctionne. Cela touche tout le département, tous les contextes sociaux, de Loudun à Civray, en passant par Poitiers ou Jaunay Marigny. Les moyens ne sont pas là, le bricolage ne peut plus durer, il faut une décision politique majeure. Face à une situation chaque jour de plus en plus tendue, la FSU-SNUipp demande l’organisation d’États généraux pour refonder l’école inclusive. La réussite de toutes et tous ne pourra se faire sans moyen et sans prise en compte de la souffrance des personnels.

Cela résoudra également en grande partie le problème du remplacement dans nos écoles, ou dans beaucoup d’endroits, les personnels ont demandé un temps partiel thérapeutique pour tenir le coup face à des situations inextricables. En ce sens, au lendemain des entretiens de projet de refus temps partiel, nous rappelons l’urgence exprimé par certaines collègues dans ces convocations, de pouvoir bénéficier d’un temps partiel, non par confort ou par problème d’organisation comme cela a pû leur être dit, mais pour simplement tenir le coup dans leur travail où elles sont engagées pleinement et font la fierté de notre service public d’éducation. 

 

Concernant l’ordre du jour de cette CAPD qui traitera d’un recours effectué par un collègues suite à l’avis donné lors de son entretien de carrière, la FSU-SNUipp 86 continue de demander à ce que l’évaluation professionnelle soit déconnectée de l’avancement d’échelon. La FSU-SNUipp continue de revendiquer un avancement à une véritable cadence unique comme d’autres corps de la Fonction publique. Concernant ce moment d’entretien de carrière, la FSU-SNUipp 86 souhaite alerter sur des témoignages de collègues d’entretien qui ont eu lieu cette année et qui en sont sortis totalement démoralisés, avec des entretiens sans fin notamment. Pour la FSU-SNUipp, ce genre de situation ne doit plus se produire, elle est préjudiciable aux collègues et à la relation hiérarchique, et nous saisirons la F3SCT si cela devait se reproduire. 

 

Enfin, en ce jour d’ouverture du mouvement intradépartemental, la FSU-SNUipp continue à demander à la DSDEN de la Vienne de faire remonter au ministère l’inadaptation du logiciel aux réalités du terrain, l’aberration que constitue les voeux MOB obligatoires et surtout, la nécessité du retour de toutes les étapes de la mobilité au sein des CAPD.

 

pour la FSU-SNUipp 86, 

Stéphanie Barrau, Sophie Bordes, Julie Coussay, Frédérique Delage, Matthieu Menaut,