Compte rendu partiel avec les infos pour les personnels 1er degré en attendant le compte rendu complet

Le CDEN est le conseil départemental de l’éducation nationale. Il était présidé par la Préfète, l’IA et le président adjoint du conseil départemental.

Le CDEN est composé de représentant-es :
– des collectivités locales
– des personnels des établissements d’enseignement et de formation. La délégation FSU/CGT Educ’Action est la délégation majoritaire avec 5 élu-es.
– des usagers-ères (parents d’élèves, associations, etc.).

Contexte : Ce CDEN était en mixte présentiel/visio. Contrairement à d’habitude, ce CDEN ne s’est pas tenu en journée mais a débuté à 16h, résultat il a fini à 20h et un certain nombre de participant-es n’était plus présent pour les derniers débats.

 

Déclaration liminaire de la FSU/CGT Educ’Action 

Mme la Préfète,

M.le président du conseil départemental

M. l’Inspecteur d’Académie,

Mesdames et messieurs les membres du CDEN,

Cette période de février prend enfin fin et avec elle, la mascarade de service public d’éducation dans ce contexte d’envolée des contaminations ! Il est vrai que les écoles sont restées ouvertes… enfin, pas quand l’enseignant-e n’était pas remplacé.e, ou pas pour les élèves contaminés, ou pas pour les élèves en attendant les résultats des tests, ou pas pour les enfants dont les parents ne voulaient pas faire de test… Finalement, il n’y a pas eu de confinement mais pour certains élèves, les jours de classes se sont comptés sur les doigts des 2 mains pendant cette période. A l’image du confinement, cela aura des conséquences sur les apprentissages des élèves à court et moyen terme et ce sont évidemment celles et ceux qui sont les plus éloigné-es de la culture scolaire qui en paieront le prix fort. Notre délégation FSU/CGT Educ’Action alerte sur la nécessité d’actionner tous les leviers nécessaires pour compenser cette situation avec les personnes en soutien (Rased, Upe2A, brigades d’appui…), les dispositifs de surnombre ou la réduction des effectifs. Dans ce cadre, les nombreuses mobilisations qui ont fait jour suite à vos décisions de carte scolaire, M. l’Inspecteur d’Académie, sur les demandes de maintenir des effectifs moins élevés pour mieux prendre en compte tous les élèves sont tout à fait légitimes. Et ce n’est pas un gouvernement qui explique que les classes a 12 sont les clés de la réussite, qui pourra leur donner tort.

Les conséquences ne seront pas uniquement pour les élèves, mais aussi pour les personnels, et peut-être à plus long terme encore. Nous alertons sur l’état d’épuisement, d’angoisse d’un certain nombre de collègues qui ont tenu depuis presque 2 ans, notamment les directeurs et directrices, dans de telles conditions de travail totalement modifiées. En plus de la responsabilité de la réussite scolaire de nos élèves, nous nous sommes retrouvé-es avec la responsabilité de la santé des élèves, et donc de leur famille, en sus des nôtres. Pourtant, nous faisons partie de la minorité de travailleur-seuses qui n’ont jamais cessé le présentiel dans nos écoles et établissements, lieux reconnus comme les plus actifs en terme de transmission du virus. Nous alertons notre employeur, l’Éducation Nationale qui doit modifier son attitude envers ses salarié-es sinon les conséquences seront terribles, notamment sur la santé des personnels , en plus des difficultés de recrutement qui s’accentuent. Si la mobilisation du 13 janvier, soudaine et massive, a permis une première étape avec la reconnaissance de notre parole, du vécu du terrain dans la prise de décision de nos supérieurs, la 2ème étape est indispensable. Etape financière tout d’abord, et cela pour toutes les catégories  : des AESH payé-es en dessous du seuil de pauvreté aux collègues enseignant.es en fin de carrière. Administrative ensuite, en allégeant et en supprimant toutes ces enquêtes, évaluations des écoles et établissements, qui s’accumulent à la mission première de nos personnels : celle de se consacrer à la classe et à la pédagogie pour que celles-ci reprennent du sens. Horaire enfin en répondant aux besoins de temps que les personnels réclament pour réussir à faire leur travail le mieux possible, pour faire réussir l’ensemble de nos élèves et pas seulement 60% 70% 80% comme nous sommes actuellement en train de le faire, ce qui représenterait un échec. Il faut du temps nécessaire pour travailler en équipe, travailler avec les parents, travailler avec l’ensemble des partenaires; du temps pour se former et faire évoluer ses pratiques aux attentes et aux réalités de 2022. En ce sens, les refus sur la prise en compte de la parole des personnels sur les rythmes scolaires par les municipalités, que cela soit à Châtellerault, Thuré ou Buxerolles, sont des coups durs où nous vous demandons, M. l’Inspecteur d’Académie en tant que leur supérieur, de défendre et soutenir vos personnels car ce sont elles et eux, qui chaque jour, sont sur le terrain, font le boulot et ont l’expertise des situations concernées. 

De la même façon, dans le second degré, les différentes mobilisations dans les collèges (Chauvigny, France Bloch Sérazin par ex) doivent vous alerter sur nos conditions de rentrée. Ni les structures proposées ni les DGH distribuées ne correspondent aux besoins des élèves et au fonctionnement des établissements. La politique éducative au rabais du ministère sera destructrice pour l’apprentissage des élèves et sera source de souffrances pour les personnels. Dans ce cadre, comment expliquer que notre ministre rende des centaines de millions d’euros à Bercy faute de ne pas les avoir utilisés. Connaît-il réellement l’état de l’école?

Enfin, pour revenir au sujet principal du premier degré dans ce CDEN c’est-à-dire la carte scolaire, nous vous rappelons que notre délégation FSU/CGT Educ’Action avait partagé ces voix en CTSD entre un vote en contre et un vote en abstention. Si vous présentez aujourd’hui, M. l’Inspecteur d’Académie une carte scolaire avec une dotation nulle pour la Vienne malgré une nouvelle perte d’élèves importante, il ne faudrait pas oublier l’infamie qu’effectue le ministère pour y arriver. Car oui, à cette rentrée, des postes de fonctionnaires titulaires enseignants sont supprimés, mais pour masquer cela, le ministère va mettre la majorité des lauréat-es du concours à 100% en responsabilité de classe, alors qu’ils étaient actuellement uniquement à mi-temps pour leur permettre de bénéficier sur leur autre mi-temps de la formation nécessaire à un métier si complexe. Enseigner est un métier qui s’apprend. La période de confinement en a prouvé toute l’importance : le ministère, lui, fait le contraire. D’ailleurs à ce sujet, la multiplication des contractuel-les envoyés sur le terrain sans formation est un sujet qui pose de multiples problématiques et qui ne pourra rester à l’état.  De plus, ce recrutement a été de moins en moins exigeant au fur et à mesure, faute de candidat-es. Dans le second degré également, la formation des stagiaires recrutés à plein temps sera sacrifiée sur l’autel de la rentabilité, faute de personnels, de budget, de volonté aussi. Est-ce ainsi que l’on va susciter des carrières d’enseignant.es? Il ne faut pas être grand clerc pour prévoir des démissions en cascade.

Mais nous avons voté aussi en partie “en abstention”, car nous considérons, M. l’Inspecteur d’Académie, que cette carte scolaire qui est pour nous insatisfaisante et inachevée, n’est pas principalement de votre faute. Nous considérons que malgré une dotation qui n’est pas négative, vous ne disposez pas à la fois des moyens pour répondre aux obligations ministérielles, qui vont dans le bon sens tant sur les effectifs que sur l’augmentation des décharges de direction,  et aux réalités de la Vienne. Ce n’est pas une surprise, nous l’avions déjà dénoncé devant Mme la rectrice en CTA. Les cartes scolaires des autres départements de l’académie le montrent. Votre carte scolaire ne compte par exemple aucune création de postes de remplaçant-e, contrairement aux autres départements, alors que nous sommes le département le moins doté sur ce sujet, et que les autres continuent d’en créer. De plus, avec ces moyens contraints dans le cadre de mesures imposées, nous pouvons voir également que la difficulté scolaire est en partie effacée, car nous retrouvons des écoles avec les mêmes effectifs par classe alors que certaines où vous effectuez des fermetures ont un public avec des CSP très défavorisées important et/ou des répartitions pédagogiques amenant à des triples niveaux. La FSU/CGT Educ’Action continue de vous faire la demande, M. l’Inspecteur d’Académie, d’effectuer la remontée au ministère de nous accorder des postes supplémentaires pour le 1er degré sur le fond national de 300 postes mis en réserve à cet effet. Dans le second degré, ce sont des dizaines de postes qui manquent dans la Vienne.

 

Compétences de l’Etat

Carte scolaire 1er degré : rentrée 2022

L’IA rappelle les chiffres au niveau académique sur les 5 dernières années avec une dotation constante de poste pour une diminution d’élèves accueillis et dans la Vienne.  Ce sont 587 élèves en moins qui sont attendus pour la rentrée 2022.

L’IA a rappelé les priorités ministérielles et académiques sont: 

  • poursuivre le dédoublement des classes de GS en éducation prioritaire
  • limiter les classes de GS, CP et CE1 à 24 sur tout le territoire
  • renforcer les décharges de service des directeurs d’école à 6, 7 , 12 et 13 classes)
  • accompagner l’école inclusive (Ulis et unité enseignement autisme)
  • poursuivre l’accompagnement des territoires ruraux (aucune fermeture d’école sans accord local)
  • accompagner l’accueil et la formation des stagiaires.

Il a ensuite présenté l’ensemble des mesures de carte scolaire, du  CTSD le 31 janvier. Vous les retrouverez  sur ce lien : https://snuipp86.fr/index.php/2022/01/31/ouvertures-et-fermetures-de-postes-rentree-2022-decisions-du-ctsd-du-31-01-22/ ainsi que le compte-rendu détaillé ici https://snuipp86.fr/index.php/2022/02/02/ctsd-31-janvier-carte-scolaire-rentree-2022-compte-rendu/

Nouvelles mesures/annonces depuis le CTSD

  • Le dispositif autisme sur Jaunay Marigny serait ouvert sur l’école René Bureau.
  • Les décharges exceptionnelles attribuées en 2021/22 à Boivre-la-vallée (projet de restructuration des quatre écoles) sont conservées pour créer un emploi expérimental de direction multi site. 
  • Buxeuil : mesure de fermeture retirée car notamment la répartition aurait été obligatoirement sur 5 niveaux.

 La FSU/CGT Educ’Action a mis en avant :

  • le non respect des priorités ministérielles :
    • GS dédoublées : il manque des postes sur Poitiers clairement, l’IA a indiqué des GS à 14 max, ce chiffre est explosé à Poitiers Andersen, mais aussi sur Jacques Brel ou Daudet. Sans ouverture supplémentaire, cela impactera les PS/MS qui vont se retrouver par exemple à des chiffres pouvant monter jusqu’à 29 élèves par classe. L’éducation prioritaire est toujours la dernière regardée, car oui, il n’y a pas de mobilisations de parents ou d’élu-es, car les chiffres bougent sans cesse dans les quartiers, mais le constat et la réalité sont là, les effectifs ne cessent d’augmenter   
    • GS, CP, CE1 à 24 :  des écoles restent à couvrir, comme à Poitiers, particulièrement en maternelle, mais aussi dans d’autres communes comme à Migné Limbre est toujours largement au dessus avec 81 pour 3 classes, soit 27 de moyenne, et mettre des classes à 24 en GS/CP/Ce1 amènerait dans l’état actuel à un triple niveau ce2/cm1/cm2 à 32 !    
    • concernant les décharges de direction, si cette avancée est respectée, nous ne pouvons que dénoncer les pertes de décharges qui étaient données par le département au regard de la complexité des missions, comme à Néruda pour la gestion du dispositif autisme, ou à Micromégas dans le cadre du travail sur le climat scolaire. Nous avons par exemple attiré l’attention sur Poitiers Brel maternelle, où face à l’ampleur et la difficulté de la tâche de direction, si la confirmation de la décharge à ⅓ a lieu, la mission ne sera pas remplie et personne n’acceptera cette fonction sans mettre sa santé en péril.
  • l’impact des fermetures annoncées dans le rural : au-delà des chiffres qui donnent des écoles à moins ou autour de 24 enfants en moyenne, la réalité de la vie des écoles et des classes est plus complexe. Une fermeture sur le rpi Champnier/ Blanzay obligera 3 classes à triples niveaux variant entre 23 et 26 élèves, et en plus cela scellerait la fin de l’accueil de l’accueil des moins de 3 ans dont 4 sont pourtant déjà inscrits. Sur Pleumartin, l’école indique 7 élèves en plus que la prévision de l’administration ce qui ferait plus de 25 moyenne avec une répartition complexe à un climat scolaire avec un climat scolaire difficile. Ces problèmes de chiffres, nous les retrouvons également sur le RPI Cherves-Cuhon-Vouzailles où l’IA acte une fermeture, qui ne se justifierait pas avec les chiffres remontés par l’école, et pour rappel, c’était déjà le cas l’année dernière avec 13 élèves en plus sur l’école par rapport aux prévisions de l’administration.  Sur le RPI St Pierre d’Exideuil, qui a déjà été frappé par 3 fermetures l’année dernière en 2 ans, une nouvelle fermeture détruirait une équipe qui se bat contre la difficulté scolaire de plus en plus prégnante et renforcée dans certains secteurs ruraux et au travers d’elle, c’est tout l’existence de ce RPI qui est mis en danger. Sur le RPi Jardres/Tercé/Pouillé, si le RPI ne se retrouve pas en danger par cette fermeture, le RPI qui fonctionne en cycle va se voir déstabiliser en terme d’organisation.     
  • les écoles urbaines défavorisées qui demandent de l’aide – La situation des écoles qui voit dans cette carte scolaire leur situation mise au même niveau que les autres écoles de la Vienne, y compris largement plus favorisées : c’est le cas de Châtellerault Haigneré, qui demande à conserver son dispositif PDMQDC, c’est le cas à Châtellerault Herriot qui voit une fermeture de classe dédoublée mais qui alerte sur la situation des élèves de leur école en très grande difficultés ou encore, Buxerolles Paratte élém qui a une partie de ses élèves sur le même secteur que la REP des couronneries et qui va se retrouver avec des classes pouvant aller jusqu’à 26 élèves.

Les parents et les élu-es sony beaucoup intervenus également pour questionner l’IA sur des fermetures : Montmorillon Ville Basse, RPI Jardes/Pouilé/Tercé…

  L’IA a répondu principalement sur les questions des fermetures, en expliquant que

  1. les derniers chiffres que nous faisions remonter, qui invalident une fermeture dans plusieurs cas, ils ne pouvaient pas en tenir compte à ce moment là de la procédure. Il lui a été rappelé que derrière ces chiffres, c’était des situations d’emploi d’ATSEM et de collègues en carte scolaire qui se jouaient également.
  2. le niveau de CSP de certaines communes ne justifiaient pas l’annulation de la fermeture, comme à Montmorillon. Le SNUipp-FSU est intervenu pour contredire ces chiffres sur Buxerolles Paratte.
  3. certaines communes auraient dû se réorganiser précédemment et que maintenant, il ne laissait pas de nouveau sursis : RPI Champniers/Blanzay, RPI St Pierre d’Exideuil/St Macoux/ St Saviol … Le SNUipp-FSU est intervenu pour rappeler qu’il sanctionnait ainsi des choix politiques mais que c’étaient les élèves et les enseignant-es qui subissaient ces choix.
  4. le dispositif PDMQDC, il l’imagine fonctionner différemment sur plusieurs écoles… Le SNUipp-FSU lui a rappelé que ce fut le cas il y a des années en Vienne, et que ce ne fut pas globalement satisfaisant.
  5. le manque de place pour les classes dédoublées en maternelle, il a indiqué sa préférence pour des “claustra” coupant une classe en 2 avec 1 Atsem… le SNUipp-FSU a demandé que les collègues concerné-es soient consulté-es et écouté-es pour l’organisation retenue, et que la question du co-enseignement ne soit pas écartée.

Vote carte scolaire 1er degré : 5 Pour – 5 abstentions –  5 Contre . La FSU/CGT Educ’Action a voté 2 voix en “ abstention” et 2 voix en “contre” lors de ce CDEN concernant les choix de carte scolaire comme nous l’avons fait en CTSD et comme nous l’avons expliqué dans la déclaration liminaire au-dessus.

Les prochaines étapes de carte scolaire se dérouleront en juin. Si l’IA n’a plus de poste en réserve, il a indiqué qu’il utiliserait les 3 postes de remplacement créés si nécessaire. Dans ce contexte, ces 3 postes n’apparaîtront pas au mouvement.

SEGPA 

La moyenne par classe des élèves accueillis en SEGPA à la rentrée serait de 14,06. 

En 6ème SEGPA il y a de moins en moins d’élèves pris en charge (moyenne de 10,5 élèves par classe). C’est une volonté de l’IA d’orienter les élèves le plus tard possible. En 5ème Segpa la moyenne est de 14 élèves/classe, en 4ème 16,38 et en 3ème 15,38.

La FSU/CGT Educ’action s’est étonné de ces chiffres car les CDO ne se sont pas déroulées donc on est sur du prévisionnel assez flou. La FSU/CGT Educ’Action a fait notamment remonter le nombre important de demandes d’admissions en 5ème SEGPA après un parcours en 6ème générale, notamment sur Châtellerault où se pose un problème de capacité d’accueil.

L’IA a indiqué qu’il ne mettait pas de seuil pour l’orientation en 6ème SEGPA. 

Suite aux diverses demandes, le département confirme que la Segpa de France Bloch Sérazin ira à Joséphine Baker en 2025. D’ici là les plateaux techniques de Joséphine Baker pourront être utilisés par les Segpa de FBS, c’est la proposition faite aux enseignant-es, mais si cela pose des problèmes pédagogiques ou d’organisation, il n’y a pas d’obligation.

 

Organisation du temps scolaire

Seules deux modifications du temps scolaire ont été présentées à ce CDEN :

  • Lusignan maternelle : changement d’horaires
  • Poitiers : école maternelle Louis Pasteur

Vote : La FSU/CGT Educ’action s’est abstenue. 4 abstentions et 11 Pour

La FSU/CGT Educ’Action a porté la colère des enseignants de Châtellerault suite aux annonces de la municipalité de rester sur une organisation à 4 jours et demi. Le vote unanime des conseils d’école doit être entendu et soutenu par la hiérarchie. La consultation des familles et des enseignant-es ne peut être balayée aussi rapidement par la municipalité. L’avis des professionnels de l’éducation doit être pris en compte, ils/elles sont les mieux placé-es pour savoir comment organiser les apprentissages tout au long de la journée. La confiance est rompue avec la mairie et le travail commun sera difficile pour les prochaines années. L’IA a indiqué que nous aurons à reparler de Châtellerault, puisque la nouvelle organisation sur 4 jours ½ avec les modifications de rythmes doit être présentée en CDEN.

La FSU/CGT Educ’Action a porté la parole de deux autres écoles, Buxerolles Paratte et Thuré Anne Frank, où les modifications souhaitées par les conseils d’école n’avaient pas été en accord avec les conseils municipaux.  A Buxerolles Paratte, le conseil d’école a voté majoritairement contre le projet de changement d’horaire souhaité par la mairie (réduction des après-midi mais sans harmoniser entre les deux écoles, et surtout sans réduction de la pause méridienne trop longue de 2h15). A Thuré Anne Frank l’équipe enseignante souhaitait décaler certains jours les horaires des TAP qui ont lieu de 13h30 à 14h30 actuellement et qui ne permettent pas de reprendre les élèves dans de bonnes conditions pour les apprentissages jusqu’à 16h35. Les activités périscolaires sont de très bonne qualité. Les deux écoles de Thuré n’ont pas la même organisation des TAP et souhaitaient s’harmoniser. Après le refus de la municipalité pour ces changements qui demandaient une attention particulière pour l’encadrement des élèves de l’Ulis, les enseignants ont demandé un passage à 4 jours. Toutes ces demandes ont été refusées par la municipalité. 

La FSU/CGT a demandé à l’IA de se positionner en faveur des équipes et des apprentissages des élèves et d’accéder aux demandes de changement d’organisation issues des conseils d’écoles.

 

Compétences du conseil départemental

Information sur les évolutions de la sectorisation

Trois collèges avaient été évoqués lors du CDEN de novembre: 

  • Le collège Camille Guérin de Vouneuil-sur-Vienne avec des effectifs qui baissent.  Projet d’y affecter les élèves de St Cyr qui sont actuellement scolarisés à Jaunay-Marigny.
  • Le collège Louise Michel de Lussac-les-Châteaux avec des effectifs qui augmentent. Projet d’implantation de bâtiments modulaires dans un premier temps, mais une réflexion sur une nouvelle sectorisation est sans doute nécessaire avec le collège de Montmorillon.
  • Le collège du Jardin des Plantes de Poitiers a des effectifs trop importants (actuellement +60 élèves à sa capacité maximale d’accueil). La nouvelle sectorisation pour la rentrée 2022 devrait l’accentuer (départ de la commune de Chasseneuil-du-Poitou et arrivée du secteur de recrutement de l’école Charles Perrault). Projet de surseoir jusqu’en 2024 au déplacement des élèves de Charles Perrault sur le collège du Jardin des Plantes. Pour la FSU/CGT Educ’Action, cette annonce n’est pas entendable et doit être couplé à une proposition de mixité sur Jules Verne.  L’annonce d’une resectorisation sur Poitiers ne serait possible qu’en 2025 selon le conseil départemental avec la fin des travaux à Henri IV.

Sur ces trois situations, le Département fera vraisemblablement des propositions d’évolution qui seront soumises pour avis au CDEN. Au regard de l’urgence, seule la situation du Jardin des Plantes devrait être vue le 9 mars avant une délibération des élu-es le 17 mars.

.

Questions diverses de la FSU/CGT Educ’Action :

Internat en collège sur Poitiers : où en est l’avancement du projet ?

Le projet est toujours en cours, le collège retenu (FBS ?) devrait être annoncé prochainement.

Cité éducative sur Poitiers : quel est le périmètre concerné ?

Seul le quartier des Couronneries est concerné, c’est à dire le collège Jules Verne et les écoles d’Andersen, Daudet et Perrault.

La FSU/CGT Educ’action a demandé à ce que les moyens de la coordination éducation prioritaire soient revus comme sur Châtellerault.

L’IA a répondu que les réflexions commençaient juste et  que chaque cité éducative fonctionnait différemment et pas forcément avec des moyens en plus pour celle ou celui qui en charge de la coordination…

AESH dans la Vienne : état des lieux des besoins non résolus ?

L’IA répond qu’il n’y a pas d’élèves en attente d’accompagnement.

La FSU/CGT Educ’action a posé la question du nombre d’attribution d’accompagnement par la MDPH qui était dans la Vienne très en dessous des autres départements de l’académie.

L’IA a relevé que le travail avec la MDPH était de bonne qualité et que tous les élèves étaient accompagnés correctement, contrairement aux autres départements.