Présent-es : M Artaud (IA Adjoint), M. Bocquier (DVS), 6 directeur-trices (Béthines, Châtellerault J.Baker, Jaunay-Marigny Paul Eluard, Bellefois Neuville, Mignaloux Beauvoir mat, Saint Benoit Ermitage élém) , 1 FSU-SNUipp 86 , 1 Unsa, 1 FO
Le sens du GDDE a de nouveau été interrogé par les directeur-trcies présent-es : sont-ils des échantillons d’une circonscription ou des porte-paroles des directeur-trices ? Pour la FSU-SNUipp, la parole des collègues présent-es, qui permet de mieux appréhender certaines réalités du terrain et de mettre en avant des problématiques concrètes, ne peut pas tenir lieu de porte-parolat car ils/elles n’ont pas été élu-es par la profession . M. Artaud précise que des remontées de la part d’autres directeur-trices doivent parvenir au GDDE. Il est souligné la nécessité de faire les réunions directeurs en présentiel pour les échanges (OM avec EAFC).
La directrice de l’école Poitiers Petit Tour souhaite arrêter le GDDE. Proposition de M. Artaud que la directrice de l’école de Vernon (3 classes) intègre le GDDE : elle sera présente normalement au prochain GDDE qui aura lieu le vendredi 6 juin à Béthines.
Sommaire
Tour de table
Comme à chaque GDDE, un tour de table a eu lieu où les collègues directeur-trices ont fait remonter leurs problématiques dans l’exercice de leur fonction.
Inclusion scolaire
Le souci de l’inclusion avec de plus en plus d’élèves ayant besoin de soins est forcément remonté. M. Artaud déplore ces situations qui deviennent malheureusement récurrentes qui mettent à mal les collègues. Il y a 2 situations différentes selon lui : attente de places dans les structures et élèves dont le comportement est difficile (pas de notification MDPH). Pour y remédier il faut masser les moyens selon lui : brigade d’appui, RASED, remplaçant… M. Artaud informe que la réflexion sur la présence d’un-e directeur-trice, voire 2, au niveau du pôle ressource était à l’étude.
Vingt ans après la loi de 2005, l’école inclusive reste une promesse inachevée. Faute de moyens, ce principe fondamental s’essouffle, au détriment des élèves et des personnels.
Du 20 mars au 6 avril 2025, la FSU-SNUipp a lancé une grande consultation auprès de la communauté éducative du 1er degré : PE, AESH, PsyEN. Plus de 67 000 personnels y ont répondu, dans tous les départements de France. Leur message est clair : l’inclusion doit cesser d’être un affichage politique. Elle doit devenir un projet véritablement soutenu par des actes, des moyens et de la reconnaissance. lien vers l’article
Manque de remplaçant-e
M. Artaud informe le GDDE que 32 classes sont non remplacées ce jour du vendredi 4 avril.
La FSU-SNUipp 86 a lancé une campagne depuis cette rentrée 2024 sur ce fléau
https://snuipp86.fr/index.php/2025/01/26/non-remplacement-ne-pas-se-taire/
Isolement de certain-es collègues
M. Artaud souligne l’importance de ne pas laisser les écoles 1/2/3 classes sans accompagnement mairie ( présence de quelqu’un sur la commune) : un travail avec les élu-es et EPCI est nécessaire.
Rôle du directeur-trice
Les collègues directeurs-trices pointent les échanges en équipe, où le pilotage pédagogique peut parfois être difficile avec plus ou moins de motivation de la part de certain-es collègues. Cela pèse sur certain-es directeur-trices qui ne veulent pas se mettre » à dos des collègues « .
M. Artaud rappelle la difficulté du nouveau rôle du directeur-trice dans le cadre de la hiérarchie fonctionnelle définie par la loi Rilhac. L’organisation pédagogique est validée par le directeur-trice.
Sous prétexte d’autorité fonctionnelle figurant dans la loi Rilhac, de plus en plus de missions sont confiées aux directeurs et directrices d’école alors que celles-ci ne relèvent pas de leurs compétences. Si l’autorité fonctionnelle figure bien dans la loi n°2021-1716 du 21 décembre 2021 créant la fonction de directrice ou de directeur d’école (dite “loi Rilhac”), aucun texte réglementaire ne définit son périmètre et la façon dont elle peut s’appliquer. Par ailleurs, l’autorité fonctionnelle n’induit pas d’autorité hiérarchique.
Il est utile de préciser les éléments suivants :
- La liberté pédagogique reste garantie par le code de l’éducation: « La liberté pédagogique de l’enseignant s’exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l’éducation nationale et dans le cadre du projet d’école ou d’établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection. » (article L 912-1-A du code de l’éducation). Ce n’est donc pas la mission des directeurs et directrices de s’assurer que les nouveaux programmes sont bien appliqués.
- L’évaluation du travail des PE relève bien exclusivement des IEN, seul·es supérieur·es hiérarchiques. Les IEN « évaluent […] le travail individuel et le travail en équipe des personnels enseignants […]. Ils procèdent, notamment, à l’observation directe des actes pédagogiques » (Article R241-19) Par ailleurs, ils et elles « s’assurent de la qualité de l’enseignement dispensé […] et apprécient la valeur professionnelle des personnels » (Circulaire du 29/08/2023).
- Si la loi Rilhac de 2021 et son décret d’application 2023-777 du 14/08/2023 constituent un vrai recul par rapport au décret précédent de 1989, il y est fait référence à l’organisation des enseignements, pas à leurs contenus : « Il veille à la diffusion des instructions et programmes officiels ainsi qu’au bon déroulement des enseignements. »
- L’entretien professionnel des AESH relève de la compétence de l’autorité hiérarchique et absolument pas de la direction d’école. : « Cet entretien est conduit par le supérieur hiérarchique direct. » (décret n°86-83 relatif aux dispositions générales applicables aux agents contractuels de l’Etat). « L’entretien professionnel prévu à l’article 9 du décret du 27 juin 2014 susvisé est conduit par le chef d’établissement, ou l’inspecteur de l’éducation nationale compétent lorsque l’agent exerce ses fonctions dans une école. » (arrêté du 27/06/2014 relatif à l’entretien professionnel et à la reconnaissance de la valeur professionnelle des AESH).
La FSU-SNUipp a dénoncé à plusieurs reprises auprès du ministère ces dérives au nom du « pilotage pédagogique » et continuera d’intervenir dès que ce sera nécessaire. Une discussion est en cours avec le ministère sur le nouveau référentiel métier, la FSU-SNUipp vous informera et consultera sur les projets.
Pour la FSU-SNUipp, depuis l’abrogation du décret des maitres-directeurs en 1987, jusqu’à la loi Rilhac en 2021, le fonctionnement des écoles a fait régulièrement débat. Le glissement de l’école en établissement piloté par une direction hiérarchique n’a jamais remporté l’adhésion de la profession. Celle-ci s’est toujours mobilisée pour préserver le cadre où la directrice ou le directeur « pair parmi les pairs » anime et coordonne le conseil des maitres, avec un équilibre des prérogatives. Aujourd’hui, alors que la référence à une autorité fonctionnelle mal définie incite des hiérarchies locales à faire pression auprès des directions pour obtenir « un changement de posture », le fonctionnement de l’école est à un point de bascule. L’amélioration des conditions de travail des directrices et directeurs et celle du fonctionnement de l’école passent notamment par une extension des décharges et une aide administrative qualifiée et pérenne mais aussi par l’animation d’un collectif de travail renforcé.
Archipel
Présentation faite par Mme Censier et M, Diaz, des services statistiques académiques de Archipel, un outil pour comparer votre école aux autres… l’acronyme voulant dire Application de Restitution et de CHoix d’Indicateurs de Pilotage des Etablissements et des écoLes.
L’accès se fait via Arena, onglet “ enquête et pilotage” : donc par clé OTP et de ce fait, seul-e le/la directeur-trice y a accès. L’accès se fait suivant l’affectation ( donc accès à son école uniquement).
Les CPD et CPC ont accès à Archipel mais toujours en fonction de l’affectation ( donc leur circonscription).
L’administration indique que c’est un outil intéressant pour les évaluations nationales et pour aider les collègues quand ils font partie de l’évaluation d’école.
Le webinaire d’aide à la prise à la main sera proposé l’année scolaire prochaine.
La FSU-SNUipp demande l’abandon de ces évaluations nationales obligatoires. Retrouvez l’argumentaire de Paul Devin en ce sens, ancien inspecteur de l’Education nationale et il est actuellement le président de l’Institut de Recherches de la FSU https://blogs.mediapart.fr/paul-devin/blog/110924/faut-il-abandonner-les-evaluations-nationales
Santé sécurité au travail : infographie
Il a été déterminé et précisé ce qui est obligatoire / ce qui incombe à la collectivité / ou 2 responsabilités .
infographie SST Registre incendie infographie SST autres registres
En ce qui concerne le PPMS, une infographie va être proposée en collaboration entre Mme Martinière et M. Menanteau.
Concernant le Duerp, Mme Martinière travaille dessus pour des simplifications de mise à jour annuelle. C’était déjà annoncé au dernier GDDE
Poursuite de scolarité : calendrier des opérations
Le pôle ressource émet un avis et c’est le président du conseil de cycle qui décide.
Une infographie est sortie : elle a été appréciée avec le détail des dates selon les directeurs-trices.
Cela va permettre de dater le conseil de cycles et des maîtres et une meilleure anticipation pour les réunions types équipes éducatives ainsi que le travail en relation avec les RASED.
Cette infographie est née du GDDE.
Annexe3 – Infographie – Poursuite de scolarité à l’école primaire
Gestion des coopératives scolaires
Le directeur de vie scolaire rappelle qu’il a 250 écoles mandataires OCCE sur environ 300 dans la Vienne.
L’OCCE avait un conventionnement avec Crédit Mutuel sans frais … mais cela va changer car la gestion des comptes et différents dépôts vont être facturés.
Il y aura la possibilité de revenir à une association autonome : type loi 1901 avec tout ce que cela comporte : bureau, rapport moral et financier envoyés tous les ans à l’IEN.
Les écoles devront faire la convention ( cf doc) pour se remettre dans la norme.
Convention pour coopérative scolaire constituée en association autonome
Au prochain GDDE, ce sujet sera réétudié afin de faciliter la transmission des documents si on choisit l’association autonome.
Mr Artaud conclut ce point en rappelant qu’avec l’OCCE, il y a du sens derrière de l’aspect coopératif, prêt de matériel, conseil coopératif….
La FSU-SNUipp partage les valeurs de l’OCCE et travaille régulièrement avec comme sur cet article concernant le débat coopératif.
Formation initiale des directeur-trices
Le petit combat annoncé pour la Vienne était qu’une semaine de formation initiale ait lieu dès juin. Cela serait le cas pour cette année : cette semaine de formation aura lieu du 16 au 20 juin (pour ceux qui sont inscrits sur la lade, et qui obtiennent une direction au mouvement).
Le système de tuteurs/ tutorés devrait également être mis en place cette année dès cette semaine en juin.
Suite du calendrier prévisionnel pour les lauréat-es LADE 2025:
- 2ème semaine : du lundi 15 au vendredi 19 septembre 2025
- 3ème semaine : du lundi 17 au vendredi 21 novembre 2025
- 4ème semaine : du lundi 2 au vendredi 6 mars 2026
- 5ème semaine : du lundi 27 au jeudi 30 avril 2026
- 3 jours de bilan : du lundi 8 au jeudi 11 juin.
Pour les futur-es lauréat-es de la LADE 2026, selon le calendrier prévisionnel, il y aura 3 jours en février 2026, puis 1 semaine de formation du lundi 22 au vendredi 26 juin 2026 .
Pour chaque semaine de formation, les 3 axes ( fonctionnement école, pilotage pédagogique et relation partenaires) seront présents dans chaque semaine. Il y aurait du distanciel comme cette année.
Les directeurs-trices seraient sollicité-es afin de partager leur “expertise” et les mettre en valeur : ils/elles interviendront sur les semaines de formation. La FSU-SNUipp rappelle que toute acte de formation doit donner lieu à des frais de déplacements et des indemnités.
pour la FSU-SNUipp 86, Emilie Guénand